Syrie : "Les humanitaires ne peuvent que compter les morts" dans la Ghouta orientale
Anas Chaker, porte-parole de l'Union des organisations de secours et de soins médicaux a affirmé mercredi sur franceinfo que tout manque aux humanitaires dans la région de la Ghouta orientale en Syrie pour faire face aux bombardements loyalistes.
La Ghouta orientale, zone rebelle syrienne, est à nouveau bombardée par le régime de Bachar al-Assad et la Russie, mercredi 21 février. Depuis dimanche, plus de 300 civils ont été tués, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), et les hôpitaux seraient visés. Le docteur Anas Chaker, porte-parole de l'Union des organisations de secours et de soins médicaux, a indiqué sur franceinfo que les humanitaires sont impuissants face à ces bombardements.
franceinfo : Cette situation dramatique est-elle accentuée par le fait que toutes les installations médicales de cette région sont clairement ciblées ces derniers jours ?
Anas Chaker : Il y a des attaques préméditées de l'infrastructure hospitalière. En 48 heures, treize hôpitaux ont été visés directement par l'aviation.
Aujourd'hui, la boulangerie centrale de cette région a été bombardée. C'est révoltant, nous ne pouvons que compter le nombre de morts. L'ONU manque à son devoir de maintenir la paix dans cette région et de protéger les civils. La communauté internationale est dans un état de coma végétatif, elle est incapable de faire stopper ce qu'il se passe ici.
Est-ce qu'il reste des hôpitaux dans cette région ?
Depuis une semaine, nous déplorons la disparition de plus de 20 hôpitaux dans la région. Ceux qui restent sont des hôpitaux souterrains, des maisons ou des caves.
Les milliers de blessés ne peuvent donc pas être soignés ?
Non, il manque du matériel médical, du sang, des médicaments. On n'a pas de quoi endormir et opérer. Il n'y a plus rien dans cette région. Le manque est cruel avec le blocus qui dure depuis cinq ans, mais là avec les bombardements et l'impuissance de la communauté internationale, les humanitaires ne peuvent plus rien faire, nous sommes impuissants.
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