Syrie : plus de 13 400 morts, l'ONU craint "un conflit total"
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a publié le 1er juin un bilan des violences perpétrées dans le pays depuis mars 2011.
Les civils toujours en première ligne. Plus de 13 400 personnes sont mortes dans les violences en Syrie depuis le début, mi-mars 2011, de la révolte contre le régime du président Bachar Al-Assad, a estimé vendredi 1er juin l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les 13 410 victimes, l'organisation basée au Royaume-Uni décompte 3 205 membres des forces du régime, 770 déserteurs et 9 435 civils, "y compris les civils ayant pris les armes contre le régime".
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé la communauté internationale à soutenir le plan de Kofi Annan et à enquêter sur les violations en Syrie, notamment sur le massacre de Houla, afin d'éviter un "conflit total" dans le pays qui représenterait un "grave danger" pour la région.
Douze ouvriers exécutés près de Qousseir
Un ultimatum fixé par des responsables de la rébellion au régime du président Bachar Al-Assad pour que celui-ci mette fin à la répression expirait vendredi à 11 heures (heure de Paris). Dans le même temps, les opposants appellent à manifester en hommage aux 49 enfants tués à Houla le 25 mai.
De nouvelles exécutions ont par ailleurs été dénoncées vendredi par des militants basés près de Qousseir, dans le centre de la Syrie. Les forces gouvernementales auraient abattu douze ouvriers alors que ceux-ci rentraient jeudi de leur travail dans une usine de fertilisants. "Les forces du régime ont lié leurs mains derrière leur dos et leur ont tiré dessus", témoigne Salim Kabbani, membre des Comités locaux de coordination, qui organisent la contestation sur le terrain.
Selon Salim Kabbani, les exécutions sommaires sont devenues fréquentes à Qousseir, bastion de la rébellion. "Le point de contrôle où les travailleurs ont été tués est dangereux, et les gens y sont souvent torturés", indique-t-il. Le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a appelé les observateurs de l'ONU déployés en Syrie à se rendre à Qousseir et à enquêter sur ces exécutions.
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