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Direct Ayrault : l'attaque du 21 août en Syrie "constitue le plus terrifiant usage de l'arme chimique"

Le Premier ministre a fait cette déclaration en ouverture du débat au Parlement sur la situation en Syrie. Ce débat, sur le principe d'une intervention militaire en Syrie, est sans vote.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 3 septembre 2013, au palais de l'Elysée à Paris. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

"Aux premières heures du 21 août, à quelques kilomètres du centre de Damas, près de 1 500 civils, dont des centaines d'enfants sont morts asphyxiés par le régime syrien, dans ce qui constitue, en ce début du siècle, le plus massif et le plus terrifiant usage de l'arme chimique", a déclaré Jean-Marc Ayrault mercredi 4 septembre aux parlementaires français. "Nous souhaitons le départ" du président syrien, Bachar Al-Assad, "dans le cadre d'une solution politique", a ajouté le Premier ministre.

La France "compte sur le soutien" des Européens et de la Ligue arabe, a encore dit Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimait devant le Parlement pour tenter de les convaincre de la nécessité d'intervenir en Syrie. Mais aucun vote ne suivra le débat, bien que 74% des Français le souhaitent, selon un sondage CSA pour BFMTV.

De son côté, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a opposé au gouvernement "le triple refus" de la droite : "refus d'une action strictement militaire sans buts réels de guerre au-delà d'un coup de semonce ou d'une punition; refus surtout d'une intervention isolée sans légitimité internationale; refus enfin d'un renoncement, voire à certains égards d'un reniement de notre politique étrangère."

Suivez les événements de la journée dans ce live et retrouvez les principaux éléments à retenir en bas de la page.

Les faits à retenir : 

• Damas se prépare à une frappe occidentale sur son territoire. Le régime syrien a pris "toutes les mesures" pour y faire face, a affirmé, mercredi 4 septembre, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad. "La Syrie a pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression", a-t-il déclaré dans un entretien exclusif avec l'AFP. Le régime syrien mobilise aussi ses alliés comme la Russie et l'Iran, face à l'axe mené par les Etats-Unis et la France, a-t-il ajouté.

• Un revirement de la Russie ? Moscou se dit prêt à agir "résolument", voire à soutenir une action armée en Syrie, si les Occidentaux présentaient à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, a déclaré le président russe, Vladimir Poutine. Il a également précisé que son pays avait suspendu ses livraisons de missiles sol-air S300, l'équivalent du missile Patriot américain. Toutefois, mercredi après-midi, Damas a annoncé que la position de Moscou à l'égard de la Syrie était "inchangée".

• Le cadre d'une opération militaire en Syrie se précise pour les Etats-Unis. Un nouveau projet de résolution parlementaire a été élaboré, mardi au Sénat américain, pour autoriser Barack Obama à lancer des frappes militaires en Syrie pendant 60 jours, avec une extension possible de 30 jours, soit 90 jours au total. Mercredi, le président des Etats-Unis a estimé que le Congrès américain autoriserait l'usage de la force en Syrie. En visite à Stockholm (Suède), il a ajouté toujours espérer que Vladimir Poutine changerait d'"approche".

• Toutes les 17 secondes, un Syrien fuit son pays. Ils sont désormais plus de deux millions de réfugiés. Leur afflux risque de déstabiliser la région.

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