En Angleterre, un chercheur relance les spéculations sur le site de Stonehenge en estimant que le site est le symbole d'une unité politique

Selon un chercheur de l'University College of London, ce rassemblement de pierres dans l'est de l’Angleterre n’était pas un temple, mais un symbole politique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le site de Stonehenge, dans l'est de l'Angleterre, 19 janvier 2022. (DANIEL LEAL / AFP)

Cinq mille ans d'histoire et encore des secrets. Des milliers de personnes ont assisté samedi 21 décembre au lever du jour sur le site archéologique de Stonehenge, dans l'est de l'Angleterre, pour célébrer la fête païenne du solstice d'hiver, jour le plus court de l'année dans l'hémisphère nord.

Les énormes pierres dressées qui font la réputation du site viennent des 20 km à la ronde, d'autres ont été apportées du pays de Galles et celle qui se trouve au centre, l'autel, a plus de 700 km, dans le nord de l'Écosse. Ce genre d'alignement existe ailleurs dans le pays, mais jamais avec des roches déplacées sur de telles distances. Des tonnes et des tonnes de roche transportées il y a 5 000 ans. Il doit bien y avoir une raison.

Des mégalithes symbolisant l'affirmation de chaque identité ?

La théorie du professeur Mike Parker Pearson n'avait jamais été évoquée jusqu'ici. Cet expert de la préhistoire affirme que ce n'est ni un édifice religieux, ni un calendrier ou un observatoire. Il formule l'hypothèse d'un lieu de convergence politique, d'un endroit pour affirmer une forme d'unité, les mégalithes étant l'affirmation de chaque identité. Finalement, une origine très lointaine de l'expression "apporter sa pierre à l'édifice". La pierre centrale, celle qui vient de si loin, le nord de l'Écosse, serait alors un cadeau ou un marqueur de cette unité.

Cette nouvelle théorie bouscule une fois de plus le récit autour de ce site, qui construit sa légende. Près d'un million de visiteurs du monde entier s'y rendent chaque année.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.