Affaire Skripal : l'ex-espion russe empoisonné est sorti de l'hôpital (et Vladimir Poutine lui souhaite "bonne santé")
Londres accuse Moscou d'être responsable de l'empoisonnement de l'ex-agent double, sorti vendredi de l'hôpital, et de sa fille. Mais la Russie nie vigoureusement toute implication.
Il voit le bout de sa convalescence. L'ex-agent double russe Sergueï Skripal est sorti de l'hôpital de Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre) où il était soigné depuis des semaines après avoir été empoisonné par un agent innervant. Sa fille Ioulia, empoisonnée en même temps que lui, était déjà sortie le 11 avril, tandis que le policier Nick Bailey, le premier à leur avoir porté secours, également victime de l'agent innervant, a pu sortir fin mars.
L'événement n'a d'ailleurs pas échappé au président russe, accusé d'avoir fait empoisonner l'ancien agent double. Vladimir Poutine a souhaité, vendredi 18 mai, "bonne santé" à Sergueï Skripal. "J'ai entendu dire aujourd'hui dans les médias qu'il était sorti de l'hôpital. Que Dieu lui donne bonne santé !", s'est exclamé le président lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie.
Moscou nie toute implication
L'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille a provoqué une grave crise diplomatique entre Londres, soutenue par ses alliés occidentaux, et Moscou, accusée d'être responsable de l'empoisonnement survenu début mars mais qui nie vigoureusement toute implication.
Ancien colonel du service de renseignement de l'armée russe, Sergueï Skripal avait été accusé de "haute trahison" pour avoir vendu des informations au renseignement britannique, et condamné en 2006 à 13 ans de prison. En 2010, il avait fait l'objet d'un échange de prisonniers entre Moscou, Londres et Washington, et s'était installé en Angleterre.
Lui et sa fille avaient été retrouvés inconscients, le 4 mars, sur un banc à Salisbury, où vit l'ex-espion de 66 ans. La police britannique estime que les Skripal sont entrés en contact avec le poison au domicile de Sergueï, où sa fille était venue lui rendre visite de Russie. Au total neuf sites, dont trois situés dans le centre-ville, ont dû être décontaminés.
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