"Il n'y avait pas de compétition imaginée pour le public" : la Global Chess League veut devenir la Ligue des champions des échecs

La compétition a commencé jeudi à Londres et va se dérouler sur neuf jours. Les meilleurs mondiaux sont là pour une épreuve qui veut avant tout satisfaire le public.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
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Lors de la première journée de la compétition Global Chess League à Londres le 3 octobre 2024. (BENJAMIN CREMEL / AFP)

Six compétiteurs par équipe, tous avec le même maillot et leur nom écrit dans le dos. Les Mumba Masters, en vert, affrontent les American Gambits, en rose, lors de la Global Chess League qui a débuté jeudi 3 octobre à Londres. Une vingtaine de caméras sont braquées sur eux. La joueuse d'échecs Koneru Humpy ne semble pas très à l’aise : "Parfois, ça a une incidence parce qu’on n’est pas habitués à cette ambiance. On joue normalement dans une atmosphère calme et tranquille. On se concentre uniquement sur le jeu et on focalise sur l’échiquier mais ici il y a beaucoup d’animation avant la partie."

Le silence s'installe une fois que les affrontements commencent simultanément avec une limite de temps. Chaque équipe est une franchise privée composée d’une icône, l’un des meilleurs joueurs au monde, de deux femmes, de deux hommes et d'un jeune prodige. Ceux qui ne jouent pas le premier coup souffrent d’un handicap, donc pour chaque victoire, ils gagnent un point supplémentaire. Ça tourne mal pour Koneru Humpy et ses Mumba Masters. "On a très mal commencé, on a déjà trois défaites, il faut que l’on revienne très vite", raconte-t-elle.

"La popularité des échecs ne fait aucun doute"

Il faut supporter cette pression, Sameer Pathak en est bien conscient. Il dirige le Global Chess League et justement c’est ce qu’il veut : un spectacle. Pour la première fois dans le monde des échecs, la compétition a été pensée d’abord pour ceux qui regardent. "C’est une adaptation de ce que l’on voit dans d’autres championnats dans le monde comme la NBA ou le foot anglais. C’est le format que l’on a adopté, affirme Sameer Pathak. La popularité des échecs ne fait aucun doute. Nous avons vu une opportunité grâce à YouTube, où il y a des millions de vues pour les parties. Certaines ont été vues près de 100 millions de fois. Il y a donc un public. Voilà un jeu extrêmement populaire sans compétition imaginée pour le public. C’est ce que l’on a créé."

Les favoris de cette deuxième édition, les Alpine Pipers, ont parfaitement réussi leur entrée en lice avec dans leurs rangs Magnus Carlsen, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l’histoire des échecs.

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