Le Royaume-Uni a envoyé un premier demandeur d'asile vers le Rwanda
C'est le premier. Un demandeur d'asile a été envoyé au Rwanda, lundi 30 avril, en application d'une procédure de départ volontaire pour les personnes ayant vu leur demande de maintien sur le sol britannique rejetée, ont rapporté le quotidien The Sun et la chaîne Sky News. Selon The Sun, "l'homme d'origine africaine a demandé l'asile au Royaume-Uni, mais a été débouté à la fin de l'année dernière". Il a alors souscrit à la possibilité de se rendre au Rwanda, à Kigali précisément.
Cet accord concerne des migrants dont la demande d'asile a été rejetée et qui ne peuvent plus rester légalement au Royaume-Uni, mais qui ne peuvent pas non plus retourner dans leur pays d'origine. Les concernés touchent alors plusieurs milliers de livres sterlings pour accepter de partir au Rwanda, où ils recevront un soutien des autorités rwandaises pour une période allant jusqu'à cinq ans, notamment pour le logement.
Un dispositif parallèle à celui de la loi controversée adoptée fin avril
Ce programme de départ volontaire est un dispositif parallèle à celui qui doit permettre l'expulsion d'exilés vers le Rwanda. Le gouvernement britannique avait adopté il y a une semaine une loi controversée permettant d'expulser au Rwanda des migrants arrivés dans le pays illégalement. Elle vise à expulser des migrants arrivés illégalement, d'où qu'ils viennent, vers le Rwanda, qui examinera leur demande d'asile. Quelle que soit l'issue, ils ne pourront pas revenir au Royaume-Uni. Le chef du gouvernement britannique a dit espérer mettre en œuvre cette mesure d'ici à juillet.
Depuis son arrivée à Downing Street il y a un an et demi, Rishi Sunak a fait de la lutte contre l'immigration irrégulière l'une de ses priorités, martelant vouloir "stopper les bateaux" qui arrivent illégalement sur les côtes britanniques. Mais si le gouvernement britannique martèle que le Rwanda est un pays "sûr", plusieurs groupes de défense des droits humains accusent régulièrement le président Paul Kagame de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d'expression.
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