Le Royaume-Uni autorise un projet de mine de charbon controversé
Le gouvernement britannique a donné son aval, mercredi 7 décembre, à un projet controversé de mine souterraine de charbon métallurgique dans le comté de Cumbrie, premier projet de ce type en trente ans, a-t-il annoncé dans un communiqué. "Ce charbon, qui devrait autrement être importé, sera utilisé pour la production d'acier" mais pas "pour la production d'électricité", a déclaré le gouvernement britannique.
Ce projet de mine souterraine, le premier en trois décennies au Royaume-Uni, avait d'abord été approuvé par le gouvernement début 2021, suscitant une vague d'indignation des ONG dans le pays. Les autorités locales du comté de Cumbrie avaient alors décidé de le réexaminer, avant que le gouvernement ne reprenne la main en annonçant une enquête publique.
A l'issue de cette procédure, un inspecteur de l'urbanisme a finalement tranché en faveur du projet, au motif que la stratégie de décarbonation industrielle du Royaume-Uni n'interdit pas l'utilisation de charbon dans la métallurgie, selon un document publié mercredi par le gouvernement.
L'objectif est d'extraire environ 2,7 millions de tonnes par an
Situé sur la côte près de Whitehaven, le projet avait suscité un torrent de critiques d'ONG environnementales et de scientifiques, estimant qu'il remettait en cause la crédibilité du gouvernement dans la lutte contre le changement climatique.
L'objectif pour la mine serait d'extraire environ 2,7 millions de tonnes par an, avec à la clé la création de 500 emplois, afin de fournir des aciéries au Royaume-Uni et en Europe.
Face à la crise énergétique, en particulier dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine, le gouvernement britannique a par ailleurs demandé à trois énergéticiens pour maintenir ouvertes des centrales électriques à charbon cet hiver. Mais l'exécutif assure que son objectif de se passer totalement de ce combustible dans la production d'électricité d'ici à 2024 reste intact.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.