Après les législatives britanniques, Macron "souhaite" que l'accord sur le Brexit soit "ratifié au plus vite"
"Le temps de la clarté est venu", a commenté le président français, après le large succès des conservateurs britanniques.
Ce qu'il faut savoir
C'était un scrutin décisif dans le brouillard du Brexit. Les Britanniques ont voté pour les élections législatives, jeudi 12 décembre, et ont choisi le Premier ministre sortant Boris Johnson. Ce dernier a obtenu une majorité absolue, selon des résultats officiels publiés vendredi 13 décembre. Après trois ans de désaccords sur le Brexit, "je vais mettre fin à ces absurdités et nous allons le réaliser à temps d'ici au 31 janvier", a déclaré le dirigeant conservateur. Suivez les résultats et les réactions avec franceinfo dans ce direct.
Une majorité absolue. Après dépouillement dans 649 circonscriptions sur 650, le parti de Boris Johnson a raflé 364 sièges à la Chambre des communes, contre 317 remportés en 2017. Principale formation d'opposition, les travaillistes s'effondrent à 203 sièges (contre 262), plaçant leur très à gauche chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable.
Les nationalistes écossais en forte progression. A gauche, les nationalistes écossais du SNP ont nettement progressé de 20 à au moins 46 sièges, selon les résultats partiels. Ils comptent s'appuyer sur ce résultat pour demander un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, majoritairement hostile au Brexit, bien que Boris Johnson soit fermement opposé à une telle consultation.
Le Brexit, sujet central. Le pays est embourbé dans le processus du Brexit depuis le référendum de 2016, remporté à 52% par le "leave", qui a profondément divisé le Royaume-Uni. C'est pour sortir de l'impasse que le Premier ministre conservateur a voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans. Il espérait ainsi obtenir la majorité absolue qui lui a fait défaut pour faire adopter par le Parlement l'accord de divorce qu'il a négocié avec Bruxelles.
L'UE "prête" à négocier. Les Européens se sont dits "prêts" vendredi à négocier la future relation avec le Royaume-Uni, après la large victoire du Premier ministre Boris Johnson aux élections législatives qui ouvre la voie à un Brexit le 31 janvier. "Nous sommes prêts. Nous avons défini nos priorités", a lancé le président du Conseil européen, Charles Michel, au deuxième jour d'un sommet européen à Bruxelles. "Le temps de la clarté est venu et je souhaite que l'accord de retrait conclu ensemble en octobre puisse être rafifié au plus vite pour une sortie au 31 janvier", a réagi le président français, Emmanuel Macron.