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Royaume-Uni : les conservateurs en mauvaise posture avant trois élections législatives partielles

Le gouvernement conservateur de Rishi Sunak passe un test le 20 juillet, un an avant les élections législatives : les électeurs sont appelés aux urnes pour trois législatives partielles dans des fiefs conservateurs que les Tories pourraient perdre.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre britannique conservateur Rishi Sunak, au Parlement le 19 juillet 2023. (JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT VIA AFP)

Trois circonscriptions, considérées comme des bastions conservateurs, votent jeudi 20 juillet lors d'élections législatives partielles au Royaume-Uni. À Somerton et Frome (sud-ouest de l'Angleterre), les centristes du Parti libéral-démocrate sont les mieux placés. À Selby et Ainsty (nord de l'Angleterre), les travaillistes (centre-gauche) espèrent l'emporter, et au vu des sondages, ils ont aussi une bonne chance de ravir à la droite la circonscription d'Uxbridge et South Ruislip (ouest de Londres).

Avec le coût de la vie, "je veux un député qui représente vraiment cette circonscription"

D'après les dernières enquêtes d'opinion, le parti conservateur au pouvoir pourrait donc perdre trois sièges. Même si la majorité de Rishi Sunak au Parlement n'est pas menacée, le parti n'est pas en forme, et vivrait mal la perte de ces voix, surtout à Uxbridge, quartier que représentait au Parlement l'ancien Premier ministre Boris Jonhson, avant de démissionner le 9 juin 2023.

Dans cette rue piétonne animée de l'ouest londonien, rares sont ceux qui se vantent d’avoir voté Boris Johnson en 2019. "Je l’ai fait oui, malheureusement", reconnaît ce retraité qui ne veut pas en dire plus, profondément déçu par "Boris", comme tout le pays l’appelle. Député pendant huit ans, Boris Johnson a surtout été préoccupé par le Brexit puis le poste de Premier ministre et enfin ses activités privées, comme des conférences très lucratives à l’autre bout de la planète. Cette fois, Samantha sait précisément les raisons qui vont la pousser à voter : "Le coût de la vie est très important. Je veux un député qui représente vraiment cette circonscription et qui travaille dur", prévient cette Londonienne.

Les travaillistes gênés par le débat sur la prélèvement anti-pollution

En tête dans les sondages, les travaillistes, balayés par la tornade BoJo il y a quatre ans, sont en bonne position pour gagner ce siège même s’ils sont enlisés dans un débat interne sur le prélèvement anti-pollution. Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, veut l’étendre à Uxbridge à la fin de l’été. Les vieilles voitures ne pourront plus rouler ici sans payer une taxe. Le candidat du parti est bien embêté avec cette décision et aimerait au moins retarder son application. "Les gens qui souffrent le plus dans la société vont devoir payer pour un meilleur environnement, pour moi c’est une erreur", souffle un passant.

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