Médicaments : la vente en vrac, une bonne idée ?
Sur le plateau du 13 Heures, la journaliste Nabila Tabouri fait le point sur les avantages et inconvénients de la vente de médicaments en vrac, promesse de campagne d'Emmanuel Macron pour lutter contre le gaspillage.
En campagne pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir autoriser la vente de comprimés à l'unité. Mais cette mesure est au point mort. "Pour le ministère de la Santé, la mesure n'est pas enterrée, mais ce n'est pas pour le moment à l'ordre du jour. Le gouvernement a d'autres priorités telles que le reste à charge, un meilleur accès au soin ou encore la lutte contre le tabagisme", indique la journaliste Nabila Tabouri sur le plateau de France 2. Si ce dossier n'avance pas, "c'est tout simplement parce que c'est compliqué à mettre en œuvre. Cela pose des problèmes de traçabilité et un risque plus important de contrefaçon. Enfin, un manque de sécurité pour le patient : s'il n'a pas la notice, il peut se tromper et prendre le mauvais comprimé", ajoute-t-elle.
Au Royaume-Uni, l'expérience semble peu concluante
De leur côté, les pharmaciens n'y sont pas non plus favorables, mais bien "farouchement contre". "Pour eux, cette mesure ne permet pas de lutter contre le gaspillage, mais représente un coût et une perte de temps. Ils devront couper les conditionnements, compter les médicaments et rééditer les notices d'utilisation, sans oublier le stockage. Pour l'instant, leurs tiroirs leur permettent seulement de ranger des boîtes. Ils devront donc investir dans de nouveaux équipements", précise la journaliste. Toutefois, d'autres pays, comme les États-Unis et le Canada, vendent déjà des médicaments à l'unité. "Là-bas, ce système a été instauré car les médicaments ne sont pas bien remboursés. Plus proche de nous, au Royaume-Uni, on vend bien des médicaments en vrac, mais la fin du gaspillage n'étant pas prouvée, ils pourraient revenir sur ce système", conclut Nabila Tabouri.
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