Royaume-Uni : les salariés du ferroviaire entament une grève face à l'inflation
Une fin d'année sous tensions outre-Manche. De nombreux Britanniques ont peiné à se rendre au travail mardi 13 décembre, pour le premier jour d'une grève dans les chemins de fer au Royaume-Uni. Selon le syndicat RMT, 40 000 de ses membres qui travaillent sur le réseau ferré Network Rail et 14 compagnies de train se joindront au mouvement, prévu mardi et mercredi, vendredi et samedi, ainsi que quatre jours en janvier. Certains trains circuleront entre 7h30 et 18h30, mais le trafic sera nul dans certaines régions du pays, notamment dans la majeure partie de l'Ecosse et du Pays de Galles. Au total, seuls 20% des trains devraient rouler.
Alors que la neige est déjà venue perturber les transports dimanche et lundi, RMT a refusé les dernières propositions de la direction du réseau ferré Network Rail. "Le gouvernement refuse de lever le petit doigt pour empêcher ces grèves et il est clair qu'ils veulent rendre illégaux les mouvements de grève efficaces", a déclaré le secrétaire général du syndicat, Mick Lynch. Le Premier ministre conservateur, Rishi Sunak, a promis mercredi de mettre en place de "nouvelles lois dures" pour lutter contre les conséquences des grèves.
Des mouvements sociaux en cascade
Outre les salariés du rail britannique, des agents de sécurité des trains Eurostar vers le continent européen et les agents de la police aux frontières qui contrôlent les passeports dans les aéroports doivent aussi débrayer dans les jours qui viennent, contraignant le gouvernement à prévoir de déployer des militaires pour effectuer les contrôles.
Les infirmières observeront jeudi 15 décembre et mardi 20 décembre une grève inédite. Les ambulanciers les ont d'ailleurs rejointes. Plusieurs secteurs de l'administration sont aussi affectés. Le secteur privé n'est pas épargné, le syndicat Unite faisant planer la menace d'une grève chez le brasseur Greene King et d'une pénurie de bière pour les fêtes.
Tous réclament de meilleurs salaires alors que l'inflation a atteint plus de 11% dans le pays, alimentée par la flambée des prix de l'énergie notamment sous l'effet de l'invasion russe de l'Ukraine.
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