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La France dénonce un "acte criminel" envers Alexeï Navalny

L'Allemagne affirme que l'opposant russe a été empoisonné, mais la Russie estime que cette accusation est prématurée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'opposant russe Alexeï Navalny à Moscou, le 29 septembre 2019. (SEFA KARACAN / ANADOLU AGENCY / AFP)

La France a dénoncé, mardi 25 août, "l'acte criminel" perpétré à l'encontre de l'opposant russe Alexeï Navalny. Le Quai d'Orsay a réclamé aux autorités russes une "enquête rapide et transparente." "Les responsables de cet acte devront être identifiés et traduits devant la justice", a déclaré le ministère. 

La veille, les médecins berlinois qui s'occupent d'Alexeï Navalny ont annoncé avoir conclu qu'il avait été intoxiqué par "une substance du groupe des inhibiteurs de la cholinestérase", mais sans pouvoir préciser dans l'immédiat laquelle. Ces produits sont susceptibles d'être utilisés, à faible dose, contre la maladie d'Alzheimer, mais en fonction du dosage, ils peuvent être très dangereux et produire aussi des agents neurotoxiques puissants, du type de l'agent innervant Novitchok

L'opposant russe toujours plongé dans le coma

En revanche, le Kremlin a estimé que les conclusions des médecins allemands étaient prématurées et que l'empoisonnement était "une piste parmi d'autres". Un porte-parole de Vladimir Poutine a insisté sur le fait qu'"aucune substance n'a été identifiée" en Allemagne pas plus qu'en Russie. Selon lui, les médecins russes ont aussi constaté qu'Alexeï Navalny souffrait d'un niveau de cholinestérase trop bas et l'ont traité en conséquence avec de l'atropine, tout comme le fait l'hôpital berlinois de la Charité. Il estime cependant que l'on ne peut pas en déduire qu'il y a eu acte malveillant.

Alexeï Navalny est toujours plongé dans un coma artificiel, dans un état grave, mais sa vie n'est pas en danger. Les médecins de l'hôpital de la Charité de Berlin se refusent à tout commentaire sur l'évolution de son état de santé.

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