Mort d'Alexeï Navalny : les enquêteurs russes examineront son corps pendant au moins "14 jours" avant de le rendre à ses proches

Depuis la mort vendredi de l'opposant russe dans une prison de Sibérie, sa famille réclame sa dépouille et dénonce le "mensonge" du Kremlin.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un portrait d'Alexeï Navalny est installé lors d'un hommage à l'opposant russe, à Francfort (Allemagne), le 19 février 2024. (FRANK RUMPENHORST / DPA / AFP)

Trois jours après l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny, dans une prison reculée du grand nord russe où il purgeait une peine de 19 ans, ses proches tentent toujours d'avoir accès à sa dépouille. "Les enquêteurs ont dit aux avocats et à [sa] mère qu'ils ne rendront pas son corps sur lequel sera réalisé pendant 14 jours une soi-disante 'expertise chimique'", a écrit lundi 19 février la porte-parole de l'opposant russe, Kira Iarmych, dans un message posté sur le réseau social X.

En 2020 déjà, l'homme politique de 47 ans, principal adversaire du président Vladimir Poutine, avait survécu à un empoisonnement qu'il attribuait alors aux autorités russes. 

Le Kremlin "nie et joue la montre" 

L'enquête sur la mort d'Alexeï Navalny est "en cours" et n'a pas permis d'arriver à des conclusions "pour le moment", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, plus tôt dans la journée. L'investigation "est en cours, toutes les mesures nécessaires sont prises", a-t-il déclaré à des journalistes. "Mais les résultats de cette enquête n'ont pas été rendus publics pour le moment et ils ne sont pas encore connus", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la remise du corps de l'opposant, il a affirmé que cette question ne relevait pas "des fonctions de l'administration présidentielle" russe. L'équipe d'Alexeï Navalny, réagissant à ces propos sur Telegram, a de son côté dénoncé un "mensonge" et estimé au contraire que "le Kremlin montre les dents, nie et joue la montre, cache son crime".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.