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Automobile : en Russie, les caméras embarquées font fureur

Les caméras vidéo embarquées à bord d'automobiles font fureur en Russie. On leur doit en grande partie les exceptionnelles vidéos de la chute de météorites le 15 février 2013. Le rôle de ces caméras est d'apporter une preuve en cas d'accident de la route ou de démêlés avec des policiers corrompus.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les Russes sont de plus en plus nombreux à installer une caméra dans leur voiture pour apporter une preuve en cas d'accident. (AFP/Yuri Kadobnov)

Parce qu'elles tournent en continu et qu'elles sont toujours allumées, elles ont capté un phénomène d'une extrême rapidité. Par pur hasard, des centaines d'automobilistes ont ainsi filmé cette pluie exceptionnelle de météorites, ce matin du 15 février 2013. Des images d'excellente qualité, qui plus est, sans zoom inutile ni saccades de vidéaste amateur, puisque ces caméras sont fixées au tableau de bord des voitures.

Les Russes ne cherchent pas à filmer leurs exploits au volant. Ces appareils sont installés pour une raison bien précise: apporter une preuve en cas d'accident. Le code de la route étant, semble-t-il, respecté de façon aléatoire dans leur pays, les Russes s'équipent en caméra pour prouver leur bon droit. Et même si les images n'ont aucune valeur légale devant un tribunal, elles semblent tout de même très dissuasives.

«Il s'agit de se protéger de gens qui veulent vous mettre en cause dans de faux accidents» explique un vendeur. Une véritable épidémie, puisqu'il s'est vendu un million et demi de ces mini caméras en 2012, le double de l'année précédente.

Ces engins sont également à l'origine d'une multitude de vidéos publiées sur internet. Des séquences plus ou moins dramatiques ou comiques qui font le «buzz», comme le montre le reportage qui suit.


Mais l'explosion des ventes de ces appareils est aussi révélateur de la corruption qui règne en Russie. Face à l'arbitraire policier, il n'y a que deux solutions pour contester une infraction routière: le billet glissé discrètement dans la main, ou le visionnage de la vidéo. Et cela marche si bien que les autorités cherchent à les faire interdire, croit savoir l'AFP.

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