Des dizaines de milliers de Biélorusses défilent dans les rues de Minsk contre le pouvoir, le président Loukachenko refuse de céder
De plus en plus isolé depuis sa réélection, le président a rejeté dimanche l'idée d'organiser un nouveau scrutin, que demandait l'opposition.
Ce qu'il faut savoir
"Pars, pars !" Des dizaines de milliers de Biélorusses demandent de nouveau à leur président de quitter le pouvoir, dimanche 16 août. Portant des fleurs, vêtus de blanc, les protestataires marchent le long de l’avenue de l’Indépendance, dans le centre de la capitale Minsk. Alexandre Loukachenko est confronté à un immense mouvement de protestation depuis sa réélection il y a une semaine. Suivez notre direct.
"Défendre le pays". Au même moment, le président biélorusse a appelé ses soutiens à défendre l'indépendance du pays. "Chers amis, je vous ai appelés ici non pas pour que vous me défendiez mais parce que, pour la première fois en un quart de siècle, vous pouvez défendre votre pays et son indépendance", a-t-il lancé, sous les ovations de la foule.
Contre une nouvelle élection. Alexandre Loukachenko a également réagi à la volonté de l'opposition d'organiser une nouvelle élection présidentielle, après celle du 9 août qui l'a donné vainqueur mais a suscité des accusations de fraudes massives. "Si nous faisons ça, nous partirons en vrille et nous n'en reviendrons jamais", a-t-il prédit, face à la foule agitant le drapeau rouge et vert hérité de la période soviétique.
"Il n'y a pas de renforcement de l'Otan dans la région." L'Organisation du traité de l'Atlantique nord a démenti dimanche avoir renforcé ses positions militaires à proximité de la frontière ouest de la Biélorussie. "La présence multinationale de l'Otan dans la partie orientale de l'Alliance n'est une menace pour aucun pays. Elle est strictement défensive, proportionnée et conçue pour prévenir les conflits et préserver la paix", a déclaré une porte-parole de l'Otan.