Échange de prisonniers entre la Russie et des pays occidentaux : "C'est une victoire de la diplomatie", réagit Amnesty international
"C'est une victoire de la diplomatie", réagit Marie Struthers, directrice Amnesty international Europe de l'est et Asie centrale alors que cinq pays occidentaux ont procédé à un échange de prisonniers avec la Russie et la Biélorussie. Parmi eux, le journaliste américain Evan Gershkovich, l'ex-Marine Paul Whelan ou l'opposant politique russo-britannique Vladimir Kara-Mourza, mais aussi des ressortissants russes condamnés pour espionnage ou meurtre.
Marie Struthers se réjouit pour les prisonniers et leurs proches, mais espère "que cet événement jette la lumière sur l'injustice et les souffrances auxquelles ils ont été soumis. Ces défenseurs des droits de l'homme n'auraient jamais dû être emprisonnés", souligne-t-elle.
"On va redoubler nos efforts pour faire libérer ceux qui ont été injustement détenus, pour avoir soulevé leurs voix contre l'agression de la Russie en Ukraine", assure Marie Struthers. La militante des Droits de l'Homme rappelle que de nombreuses personnes sont emprisonnées en Russie pour avoir manifesté leur opposition à la guerre en Ukraine.
"C'est un système répressif entier qui non seulement met en prison ceux qui s'opposent à la guerre en Ukraine, mais qui met à l'isolement, qui sépare les enfants de leurs parents et qui exile les dissidents de leur pays."
Marie Struthers, directrice Amnesty international Europe de l'est et Asie centralesur franceinfo
Selon un rapport publié en mai par Amnesty International des enfants ont été placés dans des orphelinats parce qu'ils ont réalisé, notamment, des dessins contre la guerre en Ukraine. "On a encore beaucoup de travail à faire", estime-t-elle. Elle ne sait pas combien de ressortissants sont emprisonnés en Russie, mais assure que "des dizaines et des dizaines de défenseurs, d'activistes et de journalistes russes" sont incarcérés dans des geôles russes.
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