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Vidéo Rébellion de Wagner : Raphaël Glucksmann se félicite que Vladimir Poutine "soit humilié" car "les dirigeants fascistes ne tombent pas tant qu'ils ne sont pas humiliés"

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Article rédigé par franceinfo
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"Il faut impérativement que la Russie perde militairement en Ukraine", estime le député européen Place publique qui plaide pour "une augmentation de nos livraisons d’armes" à Kiev.

Vladimir Poutine sort "humilié" de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie, souligne lundi 26 juin sur franceinfo Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique. "En réalité, il est humilié depuis 15 mois par la résistance ukrainienne, et il faut qu'il soit humilié", ajoute celui qui siège parmi les socialistes au Parlement européen. "Dans l'histoire, les dirigeants fascistes ne tombent pas tant qu'ils ne sont pas humiliés, tant qu'ils ne sont pas défaits militairement", pointe-t-il.

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L'ancien président serbe Slobodan Milosevic, "sans la défaite au Kosovo, serait toujours au pouvoir", observe l'élu. "Il faut impérativement que la Russie perde militairement en Ukraine", insiste-t-il, d'où son plaidoyer pour "une augmentation de nos livraisons d’armes" à Kiev. 

"Il faut qu'on sorte de notre esprit cette idée qu'il faut absolument une porte de sortie à Vladimir Poutine, qu'il faut absolument éviter l'humiliation du peuple russe et du régime russe, ce que disait Emmanuel Macron. C'est une erreur stratégique fondamentale."

Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique

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"Il faut que le régime lui-même soit humilié", reprend-il, de sorte à ce que "la population russe sente que cet impérialisme est une impasse" qui "va conduire à la perte de la Russie". "Qui est humilié depuis 20 ans ? Les voisins de la Russie, la Géorgie démembrée, le peuple tchétchène massacré, les Ukrainiens occupés et attaqués, les Syriens dont les villes sont rasées", énumère-t-il.

"Au-delà d'eux, ce sont nos démocraties qui ont accepté qu'on s'essuie les pieds sur leur souveraineté comme l'a fait Vladimir Poutine depuis 20 ans avec ses ingérences", s'indigne-t-il. Pour lui, "il est temps de montrer au peuple russe, au régime russe, et à Vladimir Poutine lui-même, que nous ne laisserons plus personne se faire humilier".

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