La société russe Gazprom va cesser ses livraisons de gaz à la Moldavie à partir du 1er janvier

Cette décision est "liée au refus du côté moldave de régler ses dettes", a justifié l'entreprise dans un communiqué.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le géant russe Gazprom était représenté au Forum international du gaz de Saint-Pétersbourg (Russie), le 15 septembre 2022. (OLGA MALTSEVA / AFP)

Les robinets vont être coupés. Le géant russe Gazprom a annoncé dans un communiqué, samedi 28 décembre, qu'il cesserait de livrer du gaz à la Moldavie à compter du 1er janvier. La décision est "liée au refus du côté moldave de régler ses dettes", selon le groupe russe, qui "se réserve le droit" de décider d'autres actions, dont celle de mettre définitivement fin à son contrat de gaz avec la Moldavie.

"Le gouvernement condamne fermement cette action et réitère que nous ne reconnaîtrons aucune soi-disant dette invalidée par un audit international" a dénoncé le Premier ministre moldave, Dorin Recean, sur X. "La Moldavie s’oppose résolument à la pression politique et à la manipulation de la Russie." Chisinau "examine minutieusement toutes les options juridiques, y compris l'arbitrage international, pour protéger les intérêts nationaux de la Moldavie", a-t-il ajouté. 

L'état d'urgence activé en Moldavie

Cette annonce intervient dans un contexte de fébrilité dans l'est de l'Europe. L'Ukraine a en effet annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat la liant à la Russie pour faire transiter le gaz russe vers l'Europe, via son réseau étendu de gazoducs. Une décision qui affectera la Slovaquie, la Moldavie et dans une moindre mesure la Hongrie, très dépendantes des importations de gaz russe.

A cela s'ajoute, en Moldavie, l'investiture pour un second mandat de la présidente Maia Sandu, fin décembre. Cette pro-européenne avait remporté un scrutin assombri par des accusations d'ingérences de Moscou dans cette ex-république soviétique. Le Parlement moldave avait déjà approuvé l'instauration d'un état d'urgence pour une durée de 60 jours, à partir du 16 décembre, en prévision de l'interruption attendue des livraisons de gaz russe.

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