: Vidéo Kompromat : sexe, chantage et vidéo
La divulgation de documents à caractère sexuel est une pratique courante dans certains pays, en particulier en Russie. Inventée par le KGB, remise au goût du jour par Vladimir Poutine, cette méthode porte un nom : le kompromat. Un enquête du magazine "Envoyé spécial".
De nombreuses questions subsistent encore sur les dessous de l’affaire Benjamin Griveaux : comment ses vidéos intimes se sont-elles retrouvées diffusées sur les réseaux sociaux ? S’agit-il d’un piratage, de la vengeance d’une maîtresse éconduite, d’un coup bas politique ?
Cette divulgation de documents à caractère sexuel est une pratique courante dans d’autres pays, en particulier en Russie. Inventée par le KGB, remise au goût du jour par Vladimir Poutine, cette méthode porte un nom : le kompromat.
Un moyen de museler les opposants
Dans cet univers, il y a les victimes de ces humiliations publiques, comme Natalia Pelevina, femme politique d'opposition dont les ébats avec l'ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov ont été diffusés en prime time à la télévision russe. Il y a aussi les appâts comme "Moomoo", la Mata Hari des années Poutine, qui a charmé et piégé en caméra cachée plus d'une dizaine de dissidents en 2010.
N'importe qui peut être pris au piège, comme Yoann Barbereau, un Français expatrié en Sibérie. Ses photos personnelles ont été détournées pour l’accuser de pédophilie. Après une cavale de plusieurs mois avec les services secrets russes à ses trousses, il a réussi à s’enfuir du pays pour regagner la France.
Une enquête de Tristan Waleckx, Guillaume Beaufils et Mikael Bozo diffusée dans "Envoyé spécial" le 20 février 2020.
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