Cet article date de plus de huit ans.

Six soldats américains de l'Otan tués en Afghanistan

Au moins six soldats américains de la mission de l'Otan sont morts dans un attentat ce lundi en Afghanistan. Ils ont été tué dans un attentat suicide contre une patrouille conjointe de l'armée afghane et de forces étrangères non loin de la base de Bagram, près de Kaboul. Par ailleurs, les talibans progressent à nouveau dans une autre province : le Helmand.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Une route près de Bagram, où trois soldats étrangers sont morts ce lundi. © Maxppp)

Nouvelle illustration de la progression des talibans dans l'Afghanistan post-opération militaire internationale, l'attentat de ce lundi a coûté la vie à six militaires américains de la mission de l'Otan. Ils étaient en patrouille conjointe avec l'armée afghane non loin de la base de Bagram, près de Kaboul. Un kamikaze à moto s'est fait exploser à leur passage, a expliqué Mohammad Asem, gouverneur de la province de Parwan. La nationalité des victimes était inconnue dans l'immédiat. L'attaque a été revendiquée par les insurgés, qui assurent que 19 soldats américains sont morts.

Augmentation des attaques

Le pays, où les forces américaines ont différé leur retrait sur ordre de Barack Obama, revient sous les projecteurs à mesure que l'urgence militaire y grandit. La visite surprise, le 18 décembre, du chef du Pentagone, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, démontre la préoccupation grandissante de la coalition internationale. Dans un rapport diffusé au début du mois, le Pentagone relevait que de janvier à mi-novembre, les attaques à Kaboul avaient grimpé de 27% par rapport à la même période de 2014. Les forces de sécurité afghanes ont également enregistré 27% de victimes en plus pendant la période. Et les 13.000 soldats de l'Otan, dont 9.800 Américains, sont des cibles privilégiées des attentats.

Une province prête à tomber

Des forces afghanes qui semblent de plus en plus dépassées. Ces dernières semaines, elles ont perdu brièvement le contrôle de la ville de Kunduz, dans le nord et ont été mises à rude épreuve dans l'attaque de l'aéroport de Kandahar. L'inquiétude se concentre sur la province du Helmand, dans le sud. Ce fief des insurgés islamiste et haut lieu de la culture du pavot semble sur le point de tomber. Les rebelles y harcèlent l'armée et la police afghanes à Sangin et son vice-président a même adressé sur Facebook un appel à l'aide au président Ashraf Ghani.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.