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Snowden : 21 demandes d'asile, peu de réponses

Toujours bloqué depuis le 23 juin à l'aéroport de Moscou, l'auteur des fuites sur l'espionnage américain a pris la parole pour la première fois via le site de WikiLeaks. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une affiche de soutien à Edward Snowden à Hong Kong, le 18 juin 2013. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Bloqué depuis le 23 juin à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, Edward Snowden a fait déposer des demandes d'asile auprès d'une vingtaine de pays, dont la France, rapporte WikiLeaks, mardi 2 juillet. Dans un communiqué (en anglais) via lequel il prend la parole pour la première fois depuis sa fuite, l'auteur des révélations sur l'espionnage américain dans le monde menace de divulguer de nouvelles informations.

"Je reste engagé dans ce combat"

Edward Snowden s'est également adressé à l'Equateur, qui le soutient dans sa démarche sans pour autant lui accorder l'asile. "Peu importe le nombre de jours qu'il me reste à vivre, je reste engagé dans ce combat pour la justice dans ce monde inégal", déclare l'informaticien, qui remercie les autorités équatoriennes grâce auxquelles il peut "rester libre".

En Europe, outre la France, les pays contactés sont l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne et la Suisse. Des requêtes ont également été déposées auprès de la Bolivie, du Brésil, de la Chine, de Cuba, de l'Inde, du Nicaragua et du Venezuela. S'y ajoutent l'Islande et l'Equateur, auprès desquels des dossiers avaient déjà été déposés.


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Huit jours après son arrivée à Moscou en provenance de Hong Kong, l'ancien consultant de la National Security Agency (NSA), toujours bloqué en zone de transit à l'aéroport de Cheremetievo, a finalement renoncé à déposer une demande d'asile en Russie.

Snowden, inculpé d'espionnage aux Etats-Unis, accuse également le gouvernement fédéral américain d'avoir lancé une "chasse à l'homme extrajudiciaire qui [lui a] coûté [sa] famille, [sa] liberté de déplacement et [son] droit à vivre sereinement sans la crainte d'une agression illégale". "Bien que je ne sois déclaré coupable de rien, [l'administration Obama] a unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride", ajoute-t-il, accusant Washington de faire pression sur les autres chancelleries.

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