Un juge américain critique vertement la NSA
Il estime même que la technologie de l'agence américaine pour récolter les données de citoyens n'est pas constitutionnelle.
La technologie de la NSA est "quasi-orwellienne". Le mot n'est pas d'Edward Snowden ou d'une ONG. C'est Richard Leon, juge fédéral d'un tribunal civil de Washington qui l'a lâché, lundi 16 décembre.
Dans une cinglante injonction préliminaire, le juge qualifie la collecte à grande échelle des métadonnées téléphoniques (numéros appelés, durée des appels...) par l'Agence de sécurité américaine sans feu vert préalable de la justice d'"atteinte à la vie privée". "Il est évident qu'un tel programme empiète" sur les valeurs défendues par le quatrième amendement de la Constitution américaine relatif à la protection de la vie privée, écrit encore le juge Leon.
Snowden salue cette décision
Il interdit encore "au gouvernement de collecter les métadonnées téléphoniques des comptes Verizon de Larry Klayman et Charles Strange", deux plaignants sur les cas desquels le juge se penchait, dans le cadre du programme de la NSA. Le gouvernement devra également détruire toutes les métadonnées de Larry Klayman et Charles Strange qui ont déjà été collectées.
Dans un premier commentaire relayé par le journaliste Glenn Greenwald, Edward Snowden, à l'origine des révélations sur la NSA, a salué cette décision. "Aujourd'hui, un programme secret autorisé par un tribunal secret, maintenant qu'il est exposé au grand jour, a été jugé comme violant les droits des Américains", a-t-il souligné, dans un communiqué publié par le New York Times.
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