G7 : on vous résume les trois objectifs du sommet qui débute au Royaume-Uni
Du 11 au 13 juin, les chefs d'Etat italien, allemand, français, britannique, canadien, japonais et américain se retrouvent à Carbis Bay.
Enfin de retour en présentiel. Mais pas question pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays préside le G7 cette année, de serrer la main des chefs d'Etat et de gouvernement à leur arrivée, car la lutte contre le Covid-19 n'est pas finie. Durant trois jours, du vendredi 11 au dimanche 13 juin, après des mois de visioconférences, les dirigeants du G7 se retrouvent autour de la table pour débattre des problèmes mondiaux.
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La pandémie et l'urgence climatique seront au centre des discussions dans la station balnéaire de Carbis Bay, dans le sud-ouest du Royaume-Uni, où les chefs d'Etat italien, allemand, français, britannique, canadien, japonais et américain ainsi que les invités du sommet, à savoir l'Australie, l'Inde, la Corée du Sud et l'Union européenne, vont débattre. Franceinfo vous résume les enjeux de ce 47e sommet.
Accélérer la vaccination contre le Covid-19
Le partage plus équitable des vaccins contre le Covid-19 occupera les chefs d'Etat réunis pour le G7. Jusqu'à présent, les pays riches ont accaparé un maximum de doses au détriment des plus pauvres. A ce jour, seuls 2% des doses administrées dans le monde l’ont été en Afrique, selon l'OMS. Emmanuel Macron souhaite ainsi que le G7 s'engage sur l'objectif de 60% d'Africains vaccinés d'ici à la fin mars 2022.
Face à la multiplication des appels à la solidarité, les dirigeants devraient s'accorder pour fournir "au moins un milliard de doses" et augmenter les capacités de production, avec l'objectif de "mettre fin à la pandémie en 2022", d'après le gouvernement britannique.
Les Etats-Unis se sont engagés à donner 500 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech et les Britanniques 100 millions, qui seront distribués dans 92 pays notamment via le dispositif Covax. Côté français, Emmanuel Macron a appelé les laboratoires pharmaceutiques à donner 10% des doses vendues.
Selon l'agence Bloomberg, le G7 demandera également une nouvelle enquête de l'OMS sur l'origine du coronavirus.
S'engager pour un "plan Marshall" du climat
L'autre enjeu primordial de ce sommet, qui veut afficher un bilan carbone neutre, est la lutte contre le réchauffement climatique, avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26) prévue en novembre en Ecosse. Avant le lancement du sommet, Boris Johnson et Joe Biden ont affiché un front uni sur l'urgence climatique, approuvant une nouvelle "Charte de l'Atlantique".
A l'image du financement américain massif pour la reconstruction européenne après la Seconde Guerre mondiale, le Premier ministre britannique souhaite aussi pousser les dirigeants du G7 à soutenir un nouveau "plan Marshall" climatique pour aider les pays en développement à décarboner leur économie, rapporte le Times (article payant, en anglais).
En mai, les ministres de l'Environnement du G7 se sont engagés à arrêter dès cette année les aides publiques aux centrales au charbon, promettant aussi "des efforts ambitieux et accélérés" pour réduire leurs émissions de CO2.
Renouer des liens stratégiques
C'est le premier G7 du président américain Joe Biden, engagé sur la voie du multilatéralisme après les années isolationnistes de Donald Trump. Et il a un objectif clair : rallier les démocraties du monde, comme il l'a expliqué dans un tribune publiée dans le Washington Post (article payant, en anglais). Le dirigeant de la première puissance mondiale veut faire en sorte que sur les grands sujets stratégiques, tels que la pandémie, la défense, le climat, le commerce, la technologie ou encore la taxation des multinationales, les règles du XXIe siècle soient écrites par les démocraties et non par la Chine ou la Russie.
Dernièrement la pandémie de Covid-19 a montré à quel point "la Chine conditionne le monde", a rappelé l’économiste Philippe Waechter, dans une interview donnée à franceinfo. En 20 ans, elle est devenue la deuxième économie mondiale. Quant à la Russie, Joe Biden doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, à Genève le 16 juin, avec pour ambition, selon Courrier International (article payant), d'éviter que la Russie ne bascule définitivement dans le camp chinois.
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