Syrie : Homs toujours sous les bombes, les rebelles réclament des armes
"Les effectifs, nous les avons, il nous manque juste des armes (…)
Nous avons besoin de matériel", a lancé un responsable de l’Armée syrienne libre (ASL) lors d’une
conférence de presse clandestine organisée dans la région de Homs. "Nous
sommes confrontés à l’une des pires machines à mort du monde", a-t-il
ajouté, précisant que ses hommes, mal armés, "attaquent les tanks à l’arme
légère".
L’ASL revendique 40.000 combattants, des déserteurs de l’armée régulière.
Ces rebelles sont bien impuissants face aux pilonnages incessants de l’armée
syrienne sur la ville de Homs, principal bastion de l’opposition. Mercredi, ces
bombardements ont fait au moins une cinquantaine de morts et ils ont repris ce
jeudi dès l’aube, faisant au moins une trentaine de victimes civiles.
En parallèle, l’armée régulière tente d’étouffer la ville en n’autorisant
aucune entrée de nourriture ni d’assistance. Les rebelles parlent de crise
humanitaire "catastrophique".
Plus de 400 civils ont été tués à Homs depuis vendredi, en dépit de l’engagement
pris par Bachar el-Assad auprès de son allié russe de cesser le bain de sang.
Damas refuse toujours de reconnaître le mouvement de contestation lancé il y a
près d’un an en Syrie. Et affirme toujours poursuivre les "groupes
terroristes" accusés d’être à l’origine des violences contre les
civils.
Selon certaines sources, la répression sanglante de la contestation aurait fait
plus de 6.000 morts depuis mars 2011.
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