Syrie : les États-Unis renforcent leurs moyens militaires en Méditerranée, au cas où...
Cela ne signifie évidemment pas que les États-Unis ont décidé de lancer une attaque contre le régime de Bachar al-Assad, mais le signal envoyé est tout de même notable. Barack Obama a par ailleurs réuni "son équipe de sécurité nationale " pour déterminer ce qu'il s'est réellement passé en Syrie. "Une fois que nous aurons vérifié tous les faits, le président prendra une décision avisée sur la manière d'y répondre ", a indiqué un responsable américain.
En attendant, Washington a annoncé le renforcement de ses moyens militaires en Méditerranée, comprenant notamment l'envoi d'un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière. Le ministre américain de la Défense Chuck Hagel s'est toutefois empressé de préciser qu'il s'agissait uniquement "de fournir au président toutes les options pour faire face à toutes les éventualités ".
Toujours pas de "ligne rouge "
Même si l'usage présumé d'armes chimiques par l'armée de Bachar al-Assad a rebattu les cartes, une nouvelle fois, dans un conflit qui dure depuis deux ans et demi, il n'a pas changé en apparence la position du président américain.
Barack Obama, qui avait parlé il y a quelques mois de "ligne rouge" au sujet de l'usage d'armes chimiques, s'est contenté vendredi de dire toute son inquiétude au sujet des derniers événements. Tout en rappelant que les États-Unis ne comptaient pas se lancer dans un conflit, après les bourbiers de l'Irak et de l'Afghanistan.
L'Iran fait un pas
Pour la première fois ce samedi, l'Iran a réagi aux derniers événements en Syrie.
Hassan Rohani, le nouveau président iranien, a déclaré : "De nombreux innocents en Syrie ont été blessés et ont souffert le martyre par des agents chimiques et c'est malheureux ". L'allié indéfectible n'a cependant pas précisé quel camp avait utilisé ces "agents chimiques ".
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