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Syrie, Mali, Libye : François Hollande fait le point

Un an après son entrée en fonction, François Hollande, dans une interview vendredi à RFI, France 24 et TV5 Monde, a commenté la politique extérieure de la France, saluant la réussite de l'opération Serval au Mali et excluant toute intervention militaire française en Libye.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Mali

"Il n'y a plus un seul morceau du Mali qui puisse être sous contrôle de terroristes ". François Hollande, interrogé vendredi sur RFI, France 24 et TV5 Monde, a assuré que l'objectif de l'opération Serval de "libérer le Mali de toute emprise terroriste " avait été "atteint militairement et pratiquement ". 

Le chef de l'État a cependant renvoyé la balle dans le camp africain, en ajoutant que l'opération Serval devait "maintenant être réussie -et ça ne dépend plus de nous- politiquement ". François Hollande s'est montré aussi prudent quant à la persistance de la menace terroriste au Sahel. Si, selon lui, "une grande part " des groupes présents au Mali ont été mis hors d'état de nuire, les autres se seraient repliés "quelque part ", vraisemblablement "au sud de la Libye ".   

Libye

Les forces spéciales françaises pousseraient-elles donc jusqu'en Libye pour aller pourchasser les djihadistes d'Aqmi qui s'y seraient réfugiés, comme le laisse entendre Le Parisien ce vendredi ? François Hollande a voulu "coupé court à ce qui n'est pas une information ". "Il y a des règles pour toute intervention française, nous, nous intervenons dans la légitimité que nous confèrent les résolutions de l'Onu et dans aucun autre cadre ". 

Le président français a cependant affirmé que la France devait "appuyer tous les efforts des autorités libyennes pour que nous puissions lutter contre le terrorisme ". Mais ajoute-t-il : "Jusqu'à présent nous n'avons pas été appelés par les autorités libyennes ". 

Syrie

Pour François Hollande, la conférence de Genève doit préparer l'après-Assad : "Si cette conférence doit avoir lieu, cela doit être pour avoir une transition sans Bachar al-Assad parce que sinon, comment l'opposition pourrait-elle accepter un tel processus ? C'est pour préparer l'après-Bachar al-Assad, pas une élection présidentielle où Bachar al-Assad annonce qu'il est déjà candidat ", a insisté le chef de l'État. 

François Hollande a plaidé à nouveau pour que l'Europe lève partiellement l'embargo sur les armes destinées à l'opposition. Mais rappelé que la France n'en livrerait que si elle avait l'assurance qu'elles ne tomberaient pas dans les mains de groupes hostiles. 

Bouteflika

Alors que l'on s'interroge sur l'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika hospitalisé en France, François Hollande a affirmé qu'il était "en convalescence dans l'établissement des invalides où il se voit prodiguer tous les soins nécessaires ". Il a dit aussi espérer son "retour le plus vite possible ", tout en déclarant "ne pas croire " à un risque de chaos lors d'une éventuelle succession. 

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