Syrie : plus de 15.000 morts depuis le début de la révolte
Chaque jour, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres, additionne les bilans que lui remontent par mail, Skype ou téléphone, ses 200 correspondants en Syrie. Chaque jour, ça se compte en dizaines. Ce matin, l'OSDH a recensé une quarantaine de victimes à Armanaz et Inkhel. Hier, 98 morts, dont 53 civils, 35 soldats et 10 rebelles.
Mis bout à bout, ces chiffres quotidiens donneraient aujourd'hui, à l'heure de la rédaction de cet article, un bilan global de 15.026 personnes tuées dans la répression et les combats dont :
10.480 civils (l'OSDH appelle notamment civils les hommes armés qui combattent le régime sans être d'anciens soldats),3.716 soldats,830 déserteurs.
Comment mettre un terme à cette sombre litanie ?
La Ligue arabe demande à ce que le mandat de l'émissaire Kofi Annan soit renforcé et que la communauté internationale accentue sa pression sur Damas. Puisque le plan de paix obtenu par Annan n'a jamais été appliqué, il s'agirait de passer à la vitesse supérieure, en s'appuyant sur le chapitre VII de la charte de l'ONU. Celui-ci prévoit des mesures coercitives, allant des sanctions économiques à l'intervention militaire. C'est d'ailleurs lui qui avait permis de donner mandat à l'Otan pour intervenir en Libye. Mais la Russie pour le moment s'oppose à cette extrémité en Syrie. Au risque de voir la situation devenir "incontrôlable ", comme le craint Kofi Annan.
En attendant, le dialogue de sourds se poursuit sur le terrain. Illustration : la Croix-Rouge internationale pensait avoir obtenu hier le feu vert des autorités et des rebelles pour évacuer les blessés de Homs mais ce matin, l'armée pilonne toujours la ville. Comme si de rien n'était.
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