Syrie : "Ceux qui vont prendre le pouvoir sont des complices de l'assassinat de Samuel Paty", s'alarme Fabien Roussel
"Ceux qui vont prendre le pouvoir" en Syrie "sont des islamistes intégristes dangereux, dont des terroristes, dont des complices de l'assassinat de Samuel Paty", s’inquiète mardi 10 décembre sur franceinfo Fabien Roussel, le secrétaire général du Parti communiste français.
Avec la chute du dictateur Bachar al-Assad chassé par des rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), les capitales occidentales attendent de voir comment va évoluer la situation en Syrie. La libération de la Syrie notamment par les troupes d'Abou Mohammad al-Joulani inquiète Fabien Roussel : "On ne peut pas se féliciter de ça. C'est dangereux". L’élu communiste "appelle à ce que la France et l'ensemble des pays de l'Union européenne mesurent bien tous les risques qu'il y a, avec l'arrivée d'une organisation islamiste qui veut mettre en place un gouvernement théocratique et qui peut représenter une menace pour la France".
"Personne ne pleurera" Bachar al-Assad, mais c'est un "jeu dangereux"
Dix jihadistes français ont été identifiés dans les rangs du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en Syrie, a appris l'Agence Radio France auprès d’une source proche du dossier. D'autres forces islamistes sont présentes dans le pays. En prenant en compte ces autres groupes, le nombre de jihadistes français en Syrie tourne plutôt aux alentours d'une centaine, précise cette source.
"Bachar al-Assad est responsable d'une répression sanglante. C'est un dictateur sanguinaire. Pas d'états d'âme. Personne ne le pleurera", affirme Fabien Roussel. En revanche, il dénonce le "jeu dangereux des puissances étrangères", nommant directement "la Turquie, les USA et Israël". Selon lui, ces puissances étrangères jouent "aux apprentis sorciers en faisant tomber ce dictateur" dans le but de "pénaliser la Russie, affaiblir la Russie, affaiblir l'Iran". "C’est un billard à deux bandes extrêmement dangereux", dit-il.
La France envisage une suspension des examens des demandes d’asile des réfugiés syriens, alors que plusieurs pays européens l’ont déjà appliquée. "C'est une mesure de précaution, effectivement, parce qu'il y a aujourd'hui en Syrie, parmi ceux qui ont renversé le dictateur Bachar al-Assad, des terroristes français. Donc, il faut protéger notre pays", estime Fabien Roussel.
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