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Etat Islamique : un centre de réhabilitation pour les enfants de djihadistes

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Sur le territoire kurde, un centre d'accueil et de réhabilitation pour fils de djihadistes a été ouvert. Ils y apprennent à vivre en société avant un retour dans leur pays d'origine, qui se fait au ralenti.
Syrie : un centre de réhabilitation pour les enfants de djihadistes Sur le territoire kurde, un centre d'accueil et de réhabilitation pour fils de djihadistes a été ouvert. Ils y apprennent à vivre en société avant un retour dans leur pays d'origine, qui se fait au ralenti. (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, F. Labigne
France Télévisions
Sur le territoire kurde, un centre d'accueil et de réhabilitation pour fils de djihadistes a été ouvert. Ils y apprennent à vivre en société avant un retour dans leur pays d'origine, qui se fait au ralenti.

L'immense camp d'Al-Hol dans le nord-est de la Syrie accueille des dizaines de milliers de réfugiés, dont de nombreuses familles de combattants de l'Etat Islamique. Des femmes et des enfants qui n'ont connu que la guerre et cette prison à ciel ouvert. Certains d'entre eux ont quitté le camp. Une cinquantaine de garçons, Britanniques, Allemands, Français… qui ont été placés dans un centre de réhabilitation, qui ressemble à une école ordinaire. Ici, on va leur apprendre à vivre en société. Le directeur du centre, resté anonyme, est plutôt confiant : "Grâce à un soutien psychologique et éducatif, l'objectif est de les aider à accepter les autres". Le centre dispense des cours de langue, mathématiques, musique, dessins… les enfants doivent apprendre à s'exprimer. 

Eviter une nouvelle génération de djihadistes

"A leur arrivée, certains ne savaient pas communiquer avec nous. Ça s'est arrangé. D'autres restaient isolés, aujourd'hui certains communiquent entre eux et expriment leurs opinions". Le centre est équipé de caméras de surveillance et n'accueille que des garçons, considérés plus à risques en termes de radicalisation. Daesh n'a pas disparu de Syrie. C'est toujours un danger, et ces enfants sont toujours très influençables. Le processus de réhabilitation doit permettre de sauver la région de l'émergence d'une nouvelle génération d'extrémistes radicaux. Ce centre est le premier du genre, réservé aux enfants de djihadistes. Mais l'administration autonome kurde, où les moyens sont limités, préférerait que les enfants soient accueillis dans leur pays d'origine. Des retours qui se font au compte-goutte.

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