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Syrie : les Kurdes et la Turquie s'accusent mutuellement d'utiliser des armes non conventionnelles

"Erdogan a recours aux armes interdites internationalement, comme le phosphore ou le napalm", affirment les forces kurdes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'échappe de Ras Al-Ain (Syrie), à la frontière turque, le 16 octobre 2019. (MURAD SEZER / REUTERS)

Les autorités kurdes en Syrie ont accusé la Turquie, jeudi 17 octobre, d'utiliser des armes non conventionnelles dans le nord de la Syrie "en violation flagrante du droit et des traités internationaux". Peu après, Ankara a nié le recours à "des armes chimiques" dans son offensive et mis en cause à son tour les forces kurdes.

"Face à l'échec évident de son plan, [le président turc Recep Tayyip] Erdogan a recours aux armes interdites internationalement, comme le phosphore ou le napalm", a fustigé l'administration semi-autonome kurde. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui dispose d'un vaste réseau de sources sur le terrain, n'a pas pu confirmer l'usage de ces armes. Mais l'ONG "a recensé des blessés souffrant de brûlures" dans une localité proche de Ras al-Aïn. 

Des responsables kurdes ont posté sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des enfants souffrant de brûlures qui, selon un médecin de la province de Hassaké, peuvent corroborer l'usage de telles armes. "Nous appelons les organisations internationales à envoyer leurs équipes pour examiner les blessures, a indiqué un porte-parole des Forces démocratiques syriennes, principale coalition dominée par les forces kurdes. Les installations médicales dans le nord-est syrien ne disposent plus d'experts après le retrait des ONG causé par l'invasion turque."

Ankara accuse les Kurdes de recourir à ces armes

"Tout le monde sait qu'il n'y a pas d'armes chimiques dans l'arsenal des forces armées turques", a réagi le ministre turc de la Défense. Il a accusé les forces kurdes "d'utiliser elles-mêmes" les armes chimiques dans le but d'accuser Ankara.

Tout au long du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, le terme napalm a été utilisé pour décrire les bombes incendiaires fabriquées à base de substances similaires au napalm. Le phosphore blanc peut être utilisé notamment pour créer un écran de fumée, mais il peut aussi servir à la fabrication d'armes incendiaires meurtrières, une utilisation interdite par le droit international.

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