Téhéran confirme la présence de forces iraniennes en Syrie et au Liban
Alors
que Téhéran qualifie les rebelles syriens de "terroristes ", les membres
iraniens de la "Force Qods" seraient présents en Syrie et au Liban,
uniquement en tant que "conseillers ", a déclaré dimanche le général Mohammad
Ali Jafari, commandant en chef de la garde prétorienne du régime iranien.
L'Iran n'a pas de présence militaire en Syrie (Mohammad Ali Jafari)
"Mais cela ne veut pas dire que
nous y avons une présence militaire. Nous fournissons [à ces deux pays] des
conseils et des avis et les faisons bénéficier de notre expérience ", ajoute le
général lors d'une conférence de presse. Toutefois, il n'a pas donné plus de
précision sur quoi portaient exactement ces "conseils et avis ".
"Nous sommes fiers [...] de défendre la Syrie qui est un
élément de la résistance" contre Israël, poursuit le chef des Forces Qods.
La "Force Qods", représente l'une des
cinq branches du puissant corps des gardiens de la révolution, et elle est
notamment chargée des opérations extraterritoriales, officielles ou
clandestines, du corps d'élite de la République islamique. Forte d'environ
4.000 hommes, elle est particulièrement active au Moyen-Orient dont l'Irak, les
territoires palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie.
Les pays occidentaux inquiets
Depuis le début de la crise syrienne, plusieurs
pays occidentaux accusent l'Iran d'aider militairement le régime de Bachar
al-Assad. Les rebelles syriens ont également affirmé maintes fois avoir capturé
des membres de la Force Qods.
Début août l'opposition syrienne avait capturé un
groupe de 48 Iraniens, qui selon Téhéran étaient des militaires "à la
retraite " alors qu'un responsable américain a confirmé que certains de ces
otages appartenaient aux Gardiens de la Révolution.
Pour le secrétaire américain à la Défense, Léon
Panetta, l'Iran tente de "former une milice en Syrie pour le compte du
régime" auquel il ajoute "nous observons une présence de plus en plus grande de l'Iran [dans
le pays] et cela nous inquiète ".
Par ailleurs, le général Mohammad Ali Jafari a rappelé qu'en cas d'attaque israélienne, son pays avait de nombreux "moyens d'actions, notamment à travers le soutien des musulmans à la République islamique ", une allusion, sans doute, au Hezbollah qui avait déclaré qu'il était prêt à entrer en guerre contre l'Etat juif pour aider l'Iran en cas de conflit.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.