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Téhéran ouvre des sites nucléaires

L'Iran a laissé des membres de l'AIEA inspecter le site de construction d'un réacteur nucléaire
Article rédigé par France2.fr
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L'Iran a laissé des membres de l'AIEA inspecter le site de construction d'un réacteur nucléaireL'Iran a laissé des membres de l'AIEA inspecter le site de construction d'un réacteur nucléaire

Les autorités iraniennes ont aussi autorisé une surveillance renforcée d'un autre site, mais les Occidentaux ont accueilli ces initiatives avec scepticisme.

Après un an de blocage, Téhéran a laissé des émissaires de l'Agence internationale de l'énergie atomique inspecter la semaine dernière le réacteur nucléaire à eau lourde en construction à Arak.

La République islamique a en outre accepté que l'observation de sa centrale d'enrichissement de l'uranium de Natanz soit renforcée, comme le demandait de longue date l'institution onusienne.

L'AIEA, qui doit rendre un rapport sur l'Iran la semaine prochaine, poussait depuis des mois pour avoir accès au site d'Arak, afin que ses experts puissent vérifier qu'il n'avait qu'un usage civil.

Un accueil américain mitigé
Le porte-parole du département d'Etat américain, Ian Kelly, a estimé que ces pas iraniens étaient loin du niveau de coopération requis et que l'Iran devait toujours remplir ses obligations internationales.

"Ces avancées annoncées n'expliqueront pas les raisons du non-respect ni ne constitueront la coopération pleine et entière à laquelle est tenu l'Iran et sont bien moindres que les obligations de l'Iran", a-t-il dit.

Plusieurs diplomates des six puissances engagées dans les dicussions avec l'Iran sur son programme nucléaire ont témoigné à Reuters de leur scepticisme sur les concessions iraniennes.

"Si c'est vrai, le fait que cela intervienne quelques jours avant que soit publié le rapport du directeur général de l'AIEA, Mohammed ElBaradei, en dit long, non ?", a dit l'un d'entre eux sous le sceau de l'anonymat.

L'Iran dans le colimateur de l'Onu
Le rapport de l'institution onusienne doit servir d'appui aux discussions qu'auront les "six" le 2 septembre. Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne espèrent convaincre la Chine et la Russie d'adopter à l'Onu un quatrième train de sanctions contre Téhéran.

Pour les éviter, l'Iran doit cesser l'enrichissement de l'uranium, faire la lumière sur ses activités nucléaires passées et rejoindre la table des négociations, ont dit des diplomates.

La République islamique affirme que ses programmes nucléaires visent uniquement à la maîtrise des usages civils de l'atome; les Occidentaux, eux, soupçonnent les Iraniens de vouloir se doter de la bombe atomique.

L'AIEA craint que le réacteur d'Arak ne soit configuré de manière à retraiter du plutonium pour fabriquer des armes nucléaires, en plus de la centrale de Natanz.

Le système de vidéosurveillance et les scellés installés dans celle-ci ont, eux, été renforcés, ont rapportés des inspecteurs à l'AIEA, qui déplorait en juin les entraves progressives mises à la mission d'observation.

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