Tentative de putsch en Turquie : le déroulé d'une nuit confuse et chaotique
Tout commence par un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision turque. L'armée annonce qu'elle a pris le pouvoir pour "maintenir l'ordre démocratique ". Des hélicoptères et des avions militaires survolent Ankara, la capitale. A Istanbul, les chars prennent position sur les ponts du Bosphore et devant l'aéroport. Des soldats tirent sur la foule. On assiste à des scènes de violences inédites dans le pays.
Les chars des putschistes stationnés aux abords du palais présidentiel
Très vite, pourtant, le Premier ministre turc Binali Yildirim affirme que la situation est sous contrôle et qu’une partie seulement de l’armée s’est rebellée. Ce samedi matin, des coups de feu sont tirés à Istanbul mais les forces gouvernementales semblent peu à peu reprendre le contrôle de la situation. Peu après 5 heures, ce samedi matin, des avions de combat F-16 du gouvernement visent les chars des putschistes stationnés aux abords du palais présidentiel à Ankara.
Les chaînes de télévision turques montrent les images de plusieurs dizaines de soldats rebelles rendant les armes en direct ou quittant leur char les mains en l'air. Autant d’éléments qui semblent accréditer le fait que le pouvoir garde la main. Le président turc Erdogan réapparait ce samedi matin longtemps après être resté introuvable.
Erdogan s'exprime via Facetime
Les rumeurs les plus folles ont couru. Certains prétendaient que le président turc était dans sa résidence d’été dans une station balnéaire, d’autres qu’il s’était réfugié dans un pays d’Europe. Car le président Erdogan s’est exprimé d’une voix blanche à la télévision via son téléphone portable, avec Facetime, une simple application vidéo.
Recep Tayyip Erdogan est finalement apparu ce samedi à l’aéroport d’Istanbul où il a pris la parole devant plusieurs milliers de ses partisans qu'il avait lui-même appelé à descendre dans la rue. "Ce ne sont pas les militaires " qui dirigent le pays a redit le président turc, "si Dieu le veut, nous allons surmonter cette épreuve " a –t-il ajouté.
Recep tayipp Erdogan parle de nouveau d'un acte de trahison. Il accuse les putschistes d’être liés à son grand ennemi Fethullah Gülen, un imam exilé depuis plusieurs années aux Etats-Unis. Même si celui-ci dément toute implication
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