Cet article date de plus de quatre ans.

Flavien Moreau, le premier jihadiste français condamné pour s'être rendu en Syrie, a été libéré

Il est sorti de la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, lundi. Il sera soumis à une surveillance judiciaire pendant un peu moins d'un an. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 12 juin 2019, où était détenu le jihadiste français Flavien Moreau à la fin de sa peine. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Le jihadiste français Flavien Moreau a été libéré lundi 13 janvier, a appris franceinfo auprès de sources concordantes, confirmant une information de Ouest-France. Il a quitté la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) dans la matinée. Cet homme âgé de 32 ans, arrêté en janvier 2013, est le premier Français à avoir été condamné pour un départ en Syrie. Le 13 novembre 2014, il avait écopé de sept ans de prison pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme".

>> Qui est Flavien Moreau, le premier jihadiste français condamné pour s'être rendu en Syrie, tout juste libéré de prison ?

Lors de son procès, ce Nantais, adopté à l'âge de 2 ans et converti à l'islam à la fin de son adolescence, avait affirmé n'avoir pris part à aucun combat et n'avoir fait qu'"un peu de surveillance et un peu de police"Son cas illustre l'épineuse question du suivi des jihadistes à leur sortie de détention. Libérable en juin 2019, Flavien Moreau a écopé de six mois de prison en appel, en mai 2019, pour avoir menacé de mort des surveillants de la prison de Vendin-Le-Vieil, où il avait été transféré en septembre 2018.

Une surveillance judiciaire de moins d'un an

Placé en quartier disciplinaire, il avait menacé de "planter" des surveillants et inscrit sur les murs de sa cellule "Je suis Ganczarski", du nom du cerveau des attentats de Djerba de 2002, qui a agressé aux ciseaux trois surveillants de la prison de Vendin en janvier 2018. 

Selon les informations de franceinfo, Flavien Moreau va faire l'objet d'une surveillance judiciaire pendant onze mois et dix-huit jours à compter de sa libération. Elle prévoit notamment des convocations par le juge d’application des peines spécialisé dans l’antiterrorisme en charge de son suivi et le service d'insertion et de probation (Spip) de Loire-Atlantique. Au-delà de cette période, le trentenaire sera libre, mais restera sous les radars des services de renseignements.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.