La sécurité des centres commerciaux des Halles et de La Défense renforcée après des menaces islamistes

Les clients sont invités à ne pas céder à la panique. Déjà sous surveillance depuis les attentats de janvier, les centres commerciaux des Halles, à Paris, et des Quatre Temps, à La Défense (Hauts-de-Seine), ont vu leur dispositif de sécurité renforcé, lundi 23 février, après avoir été listés parmi les cibles potentielles des Shebab somaliens.

"La guerre a à peine commencé", a prévenu le groupe islamiste dans une vidéo diffusée dimanche. L'organisation appelle à conduire des attentats similaires à l'attaque menée contre le Mall Westgate à Nairobi (Kenya), qui avait fait 67 morts et plus de 175 blessés en septembre 2013. "Les attaques vont continuer", assure le porte-parole de l'organisation.

Sécurité renforcée "jusqu'à nouvel ordre"

La sécurité a donc été renforcée dès lundi matin "jusqu'à nouvel ordre" au Forum des Halles. "Nous sommes en alerte attentat depuis un mois et nous bénéficiions déjà de grands renforts, explique son directeur, Alexis Véron, au Parisien (article payant). Mais nous avons renforcé les équipes pour sécuriser les clients et le personnel."

Le dispositif se traduit par une augmentation des fouilles aux différentes entrées du centre commercial, détaille le journal, ainsi que par la présence accrue d'agents privés et de policiers et gendarmes aux abords du site. Des précautions similaires ont été adoptées au centre des Quatre Temps, dont les images de vidéosurveillance sont désormais également redirigées vers la Préfecture de police, explique Le Parisien.

"On ne veut pas créer de climat anxiogène"

"On ne découvre pas le risque terroriste du jour au lendemain", temporise auprès du Figaro un porte-parole d'Unibail-Rodamco, gestionnaire des deux sites, qui accueillent 46 millions de visiteurs par an pour les Halles et 37 millions pour les Quatres Temps. "Ces nouvelles menaces ne changent pas grand-chose au phénomène que nous vivons depuis quelques semaines, abonde le président du Centre national des centres commerciaux. On ne veut pas créer de climat anxiogène dans les centres français." Mais renforcer la sécurité a un coût, rappelle Le Figaro : avec un dispositif aussi important, les charges de ces sites augmentent de 30%.