Tirs à la frontière russe : le ton monte entre Kiev et Moscou
Un acte aux "conséquences irréversibles ". Moscou a mis en garde Kiev, ce dimanche, qualifiant les tirs d’obus sur le territoire russe d’ "agression supplémentaire ".
Ce dimanche matin, six obus, tirés d’Ukraine, sont tombés à Donetsk, une ville russe frontalière (à ne pas confondre avec la ville ukrainienne du même nom), causant la mort d’une personne et blessant gravement deux autres. La situation est extrêmement tendue, Moscou parle d’une "escalade très dangereuse" et appelle l’Ukraine à tout entreprendre pour faire cesser ces provocations. A défaut, la Russie affirme qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger son territoire et assurer à la sécurité de ses citoyens.
Kiev dément être à l'origine des tirs et accuse les rebelles
"Cet événement témoigne d'une escalade extrêmement dangereuse dans les tensions à la frontière entre la Russie et l'Ukraine et peut avoir des conséquences irréversibles, dont l'Ukraine portera la responsabilité" a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
De son côté, l’Ukraine a démenti être à l’origine du tir. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Lyssenko, a assuré que "les forces ukrainiennes" n'effectuaient "pas de tirs sur le territoire de la Fédération russe" . Avant d’accuser les rebelles pro-russes d’être à l’origine de cet incident. Selon le porte-parole, les rebelles qu’il qualifie de "terroristes" auraient dans de très nombreux cas déclenché des tirs à "des fins de provocation, y compris contre le territoire russe, pour en accuser les militaires ukrainiens ."
Une trentaine de personnes ont été tuées à Donetsk ce week-end
Un incident qui intervient alors que les affrontements se poursuivent entre loyalistes et séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Une trentaine de personnes, dont douze civils, ont trouvé la mort au cours des dernières 24 heures à la périphérie de Donetsk, grande ville de l’est ukrainien contrôlée par les insurgés. Six habitants ont également été tués à Lougansk, autre place forte des insurgés.
Des affrontements continus ont conduit le président ukrainien, Petro Porochenko, à annuler son voyage à Rio pour la finale du mondial. Samedi, le Kremlin n’avait pas exclu une rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine, présent à Rio, et son homologue ukrainien.
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