Trois sous-officiers français tués "en service commandé" en Libye
Dans son communiqué, le ministre de la Défense "salue le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France, qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme" et il adresse ses condoléances à leurs familles. En fin de matinée, François Hollande a confirmé que ces soldats étaient morts "dans le cadre d'un accident d'hélicoptère."
"Oui, les forces spéciales sont là"
Interrogé ce mercredi matin sur France Info sur le fait que la France mène actuellement des opérations secrètes en Libye, le porte-parole du gouvernement a été clair : "Oui, les forces spéciales sont là. Bien sûr pour aider et puis faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes ".**
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Le gouvernement libyen d'union nationale accuse Paris de "violation" du territoire
La France a toujours été réticente à communiquer de manière officielle sur ses forces spéciales où qu'elles soient d'ailleurs. On savait toutefois que des éléments étaient déployés en Libye quelques dizaines d’hommes qui conseillent l’armée nationale libyenne dans son combat contre Daech, ce que font aussi les Britanniques et les Américains. Ces hommes ne sont pas sur les lignes de front. Le gouvernement libyen d'union nationale a accusé Paris de "violation" du territoire, après des rassemblement de centaines de personnes qui ont manifesté mercredi dans plusieurs villes de Libye pour protester contre la présence militaire française.
Réunion internationale sur la lutte contre Daech à Washington
La lutte contre Daech en Libye est une priorité des Occidentaux au même titre qu'en Irak et en Syrie parce que l'organisation terroriste y monte en puissance depuis plusieurs mois et qu'elle se rapproche chaque jour davantage du sud de l'Europe. "La Libye connaît (...) une instabilité dangereuse", a dit ce matin François Hollande. Elle est toujours déchirée entre deux factions rivales qui soutiennent chacune un gouvernement et ce chaos profite aux groupes djihadistes.
Une réunion internationale sur la lutte contre Daech se tient à partir d’aujourd’hui à Washington avec comme objectif de coordonner les forces françaises et américaines pour enfin reprendre à l’Etat islamique sa capitale irakienne, Mossoul. Les chancelleries veulent croire que toucher à l’épicentre, au coeur de Daech, c’est empêcher son idéologie mortifère de s’étendre.
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