Turquie : une semaine après le putsch, l'inquiétude des expatriés français
"Le plus effrayant c'était vers 4 heures du matin quand les avions de chasse sont passés au-dessus d'Istanbul à très basse altitude. C'était surtout ça qui nous a fait peur " raconte Robert, qui est membre d'une association d'accueil des expatriés français à Istanbul. Mais malgré la peur ce soir du 15 juillet, il n'a pas l'intention de quitter la Turquie avec son épouse :
"Pour l'instant, notre vie personnelle se passe bien ici, donc nous n'avons pas l'intention de partir et nous décidons tous les ans si nous restons ou pas, donc ça n'a pas changé notre vie".
Peut-être plus encore que le putsch raté, c'est cette nouvelle ambiance dans les rues qui inquiète certains expatriés, comme Axel, architecte installé à Istanbul depuis neuf mois :
"Ce qui se passe depuis, l'ambiance en Turquie, pour laquelle j'étais tombé amoureux, j'ai un peu peur de ça, et de l'image que ça peut renvoyer à l'étranger, parce que pour nous, la Turquie, ce n'est pas ça. Avec les attentats, plus le coup d'Etat, forcément ça risque de jouer sur notre clientèle à nous, peut-être que ça n'aura plus de sens pour nous en tant qu'architectes étrangers, de rester ici si on n'a plus de clients..."
Il y a officiellement 6000 Français établis à Istanbul. Un chiffre qui pourrait bien être revu à la baisse lors de la rentrée en septembre prochain.
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