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Coup de filet contre le parti pro-kurde en Turquie

Les autorités turques ont placés en garde à vue, dans la nuit du 3 au 4 novembre, des députés du parti de gauche pro-kurde HDP. En adoptant la méthode forte, le pouvoir turc a pris le risque de déstabiliser encore davantage un pays déjà sous haute tension.

Article rédigé par Alexandre Billette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La police turque est postée le 4 novembre à proximité du siège du HDP à Ankara qui a été perquisitionné. (UMIT BEKTAS / REUTERS)

Les autorités turques ont placés en garde à vue, dans la nuit du 3 au 4 novembre, des députés du parti de gauche pro-kurde HDP, dont les deux codirigeants de cette formation qui compte 59 députés au parlement turc.

Quinze députés, soit le quart des représentants du HDP à l’assemblée nationale sont en garde à vue ou recherché par les policiers dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Ils sont accusés d’être liés au Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. Le siège du parti à Ankara a également été perquisitionné.

Dans le sud-est à majorité kurde déjà, plusieurs maires du même parti ont été démis de leurs fonctions. Les deux dirigeants de la grande ville de Diyarbakir ont été placés en détention dimanche pour les mêmes motifs.

Avec les arrestations de la nuit dernière, la Turquie entre dans une période de très haute tension. Les autorités turques ont bloqué l’accès à l’ensemble des réseaux sociaux, ce qui ne devrait pas empêcher les manifestations pour protester contre les arrestations qui visent les députés de la troisième formation politique du parlement et qui a récolté cinq millions de voix lors des dernières élections législatives.

Des dirigeants et plusieurs députés du principal parti pro-kurde de Turquie ont été arrêtés dans la nuit du 3 au 4 novembre. Les précisions d’Alexandre Billette

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