Syrie : les Kurdes affirment avoir "repoussé" l'offensive turque

Article rédigé par franceinfo
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Des militaires turcs et leurs supplétifs syriens ont pénétré le 9 octobre 2019 dans le nord-est de la Syrie dans le cadre d'une offensive lancée par Ankara contre une milice kurde. (LEFTERIS PITARAKIS/AP/SIPA / SIPA)

Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début de l'offensive militaire contre des forces kurdes dans le nord-est de la Syrie. Plusieurs explosions ont retenti dans la région de Ras Al-Aïn, une localité frontalière de la Turquie. 

Ce qu'il faut savoir

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont affirmé mercredi 9 octobre avoir "repoussé" l'offensive turque sur la frontière nord de la Syrie, peu après qu'Ankara a annoncé avoir lancé la phase terrestre de son opération contre les forces kurdes.

Des milliers de civils fuient les bombardements. "Il y a des milliers de déplacés dans la région de Ras Al-Aïn et des villages de Tal Abyad, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les déplacés ont fui vers des secteurs adjacents épargnés par les bombardements", a-t-il précisé. 

La Turquie entend créer une "zone de sécurité". Le pays veut faire rentrer les millions de réfugiés qu'elle a accueillis sur son territoire. Elle veut aussi éloigner la menace que constituent, à ses yeux, les Kurdes syriens, qu'elle considère comme des terroristes, même s'ils ont lutté contre l'Etat islamique.

Moscou avait des réserves sur une offensive. Le président russe Vladimir Poutine a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à "bien réfléchir" avant de lancer une offensive contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, annonce un communiqué du Kremlin. Il n'a pas été entendu.

La France condamne "très fermement" l'offensive turque. La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Amelie de Montchalin, a déclaré que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni finalisaient une déclaration commune pour "condamner fermement" l'offensive turque. Les trois pays ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir pour discuter de l'offensive turque.

Une réunion d'urgence demandée à l'ONU. Une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU a été demandée. Cette réunion a été réclamée par la Belgique, la France, l'Allemagne, la Pologne et le Royaume Uni.