Présidentielle en Turquie : vers une nouvelle ère ou la continuité pour le pays ?
Il est à peine 9 heures, dimanche 14 mai, mais les couloirs de deux étages d’une école d’Istanbul (Turquie) sont déjà pleins. "Je suis heureuse, tellement excitée, comme tous les Turcs. J’espère que la démocratie va l’emporter", confie une femme. Dans chaque salle de classe, près de chaque urne, des observatoires surveillent un scrutin crucial pour la Turquie.
Deux visions s’affrontent
Face à face, deux visions : celle, islamo-nationaliste de Recep Tayyip Erdoğan, 69 ans, qui s’il est réélu renforcera son pouvoir, devenu autoritaire. Et celle de Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, plus laïc, qui promet plus de pouvoir au Parlement et un étau desserré sur la société. Si Erdoğan est affaibli par la crise économique, ses partisans croient à un troisième mandat. Dans les sondages, son opposant avait dans la soirée de samedi un léger avantage. Les deux candidats ont tous les deux voté dans la matinée.
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