La Turquie, en proie à une flambée de violences
Un groupe d'extrême gauche a revendiqué un attentat contre le consulat américain d'Istanbul.
Ce lundi matin, dans les faubourgs d'Istanbul un commissariat était en état de siège. Une attaque qui a lieu à l'endroit même où pendant la nuit un attentat à la voiture piégée a fait au moins dix blessés. Quelques heures plus tard, de nouveaux tirs retentissaient dans un autre quartier de la ville. L'attaque a été filmée. On y voit un policer ordonner à une femme de lâcher son arme, elle refuse puis jette des pierres dans sa direction. Le policier fait feu plusieurs fois avant de la blesser. "Un témoin de la fusillade a entendu l'échange entre la femme et le policier :'Je ne me rendrai pas, je suis là pour venger les attaques contre les Kurdes' et là, le policer lui a répondu 'lâchez vos affaires, où je devrais vous tirer dessus' et la femme lui a répondu de tirer", rapporte le témoin.
Le spectre d'une guerre civile
Ces deux opérations conduites le même jour porte la marque d'un groupe d'extrême gauche et du l'organisation armée du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Une probable réponse à la récente politique menée par Ankara, la Turquie profite de son entrée en guerre contre le groupe Etat islamique pour bombarder les positions kurdes. Cette escalade de violence met fin aux négociations de paix entamées il y a deux ans et laisse planer le spectre d'une nouvelle guerre civile. Le conflit de plus de trente ans a déjà fait 40 000 morts.
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