En Turquie, les occupants du parc Gezi annoncent la poursuite de leur mouvement
Ils refusent de quitter ce lieu, situé à Istanbul et au cœur de la contestation entamée il y a deux semaines.
"Nous allons poursuivre notre résistance contre toute injustice dans notre pays (...) Ce n'est qu'un début, notre lutte se poursuivra !" Le collectif Solidarité Taksim, qui chapeaute les occupants du parc Gezi d'Istanbul (Turquie), d'où est partie la contestation populaire fin mai, a annoncé samedi 15 juin la poursuite du mouvement, après une nuit de débats. "Aujourd'hui nous sommes bien plus forts, organisés et optimistes qu'il y a 18 jours", a souligné Solidarité Taksim, en faisant référence au moment où un groupe de militants écologistes a commencé à camper dans le parc, pour s'opposer au projet d'aménagement des autorités.
Vendredi, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est engagé à ne pas poursuivre le projet d'aménagement urbain prévu dans ce parc, dans l'attente d'une décision de justice. Il a par la suite exhorté une nouvelle fois les centaines de manifestants toujours présents à quitter le parc du centre d'Istanbul.
Samedi, les centaines d'irréductibles du parc Gezi ont aussi réclamé la libération des manifestants arrêtés par la police. Le vaste mouvement de mobilisation à travers le pays a coûté la vie à quatre personnes et fait 7 500 blessés. Les manifestants estiment par ailleurs que le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, "a perdu sa légitimité aux yeux de la presse nationale et internationale (...) par ses efforts pour diviser et provoquer la résistance" sur la place Taksim, emblématique d'Istanbul.
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