L'attentat d'Ankara divise un peu plus le pays
La double explosion du 10 octobre n'est toujours pas revendiquée. Une partie de la population accuse le gouvernement d'attiser les tensions, quand ce dernier désigne le groupe Etat islamique comme principal suspect.
Un peu plus de deux jours après l'attentat le plus meurtrier qu'ait connu la Turquie, l'heure est aux questions et au deuil. Les victimes de la double explosion d'Ankara sont enterrées. Leurs proches sont dévastés.
Les auteurs de l'attaque sont encore inconnus ce lundi 12 octobre. Une partie de la population pointe le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan. "Que le palais lui tombe sur la tête, à celui-là", lance une femme endeuillée.
Un des kamikazes sur le point d'être identifié
Le gouvernement accuse quant à lui le groupe jihadiste Etat islamique. Le Premier ministre assure que l'un des deux kamikazes serait sur le point d'être identifié. Le pays semble rongé par l'inquiétude.
Arnaud Comte, envoyé spécial de France 2 en Turquie, conclut : "Une grande partie de la population ne croit pas au discours officiel, persuadée que le groupe EI est en fait un bouc émissaire idéal pour le président Erdogan et son parti conservateur, accusés de vouloir semer la terreur dans le pays à trois semaines d'élections législatives où le président Erdogan justement est annoncé comme grand perdant."
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