Présidentielle en Turquie : la fin du règne Erdogan ?
Une marée humaine, le drapeau national turc, et une ferveur pour celui que ses partisans adulent. Recep Tayyip Erdogan est plus combatif que jamais. Mais sur la scène, le tout-puissant chef d’État sait que cette fois, il peut perdre. Que malgré les apparences, il est affaibli. Depuis 20 ans, Erdogan a bâti, il a modernisé son pays. Dans ses meetings, la vidéo qui vante ses réalisations est son meilleur atout. Et pour symbole de cette nouvelle Turquie, Erdogan se construit un palais de mille pièces, digne d’un sultan.
20 ans de pouvoir d’une main de fer
Mais aujourd’hui, le pays est bien loin de la prospérité. Crise économique, 100% d’inflation. Erdogan est aussi fragilisé par le séisme de février dernier, qui a fait 55 000 morts. Dans ces régions, la colère gronde contre le président candidat. En 20 ans, Recep Tayyip Erdogan a aussi réislamisé la Turquie. Sa fierté : la reconversion en mosquée de la basilique Sainte-Sophie, au cœur d’Istanbul. Mais l’islamisation a clivé la société. Erdogan, ou 20 ans de pouvoir d’une main de fer. En 2016, alors qu'un coup d’État avait failli le renverser, il avait promis, en direct à la télévision, de punir les putschistes. C’était le temps des purges. Mais Erdogan n’a pas dit son dernier mot, on aurait tort de sous-estimer celui qui aura, victoire ou défaite dimanche, marqué la Turquie de son empreinte.
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