Statue en or, palais géant et zoo privé : quand les dirigeants jouent la démesure
Alors que les turcs votent dimanche à l'occasion d'élections législatives, le président Recep Tayyip Erdogan s'est une nouvelle fois défendu sur son déménagement dans son nouveau palais d'Ankara, qui crée la controverse à cause de son coût exhorbitant.
"Quand j'ai pris mes fonctions, la salle de bains de la primature était pleine de cafards. Est-ce qu'un endroit pareil est convenable pour accueillir le Premier ministre de Turquie ?" Dans la dernière ligne droite de la campagne pour les élections législatives turques, qui se tiennent dimanche 7 juin, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est à nouveau justifié sur son nouveau palais d'Ankara.
L'édifice fait polémique à cause de sa taille et de son coût exhorbitant : 490 millions d'euros. Mais ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant montre un goût prononcé pour la démesure.
Le palais de marbre blanc d'Erdogan
Inauguré en octobre 2014, il est de style "néo-seljoukide", rapporte Geopolis. Le bâtiment est gigantesque. Il compte un millier de pièces pour une surface totale de 200 000 m2.
Recep Tayyip Erdogan y organise des réceptions fastueuses. Par exemple, il a accueilli en janvier 2015 le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas entouré de 16 soldats costumés, habillés des tenues militaires des empires fondés par les Turcs au cours de l’Histoire.
La résidence de Ianoukovitch et son zoo privé
L'ancien président ukrainien possédait un domaine près de Kiev, la capitale. En février 2014 alors qu'il est en fuite, les manifestants ont pu s'introduire dans la villa personnelle de Viktor Ianoukovitch. Ils découvrent, médusés, le train de vie du dirigeant. Ils tombent sur un zoo privé, des serres tropicales, des voitures de collection ou encore une station-service personnelle.
La statue géante en or du président turkmène
Haute de 21 mètres, cette représentation de Gourbangouly Berdymoukhamedov a été édifiée au sommet d'un faux rocher. Elle a été inaugurée à Achkhabad, la capitale du pays, le 25 mai. Elle représente le président turkmène sur son cheval favori, Akkan, avec une colombe dans la main droite.
Le bunker suréquipé de Kadhafi
A Tripoli, la capitale libyenne, le colonel occupait la caserne fortifiée de Bab Al-Azizia. Elle comprenait un bunker démesuré avec salles d'opération et piscine olympique, a expliqué un chirurgien plastique. Paris-Match décrit une "ville dans la ville" ahurissante, un "réseau paranoïaque de villas, de tunnels, de bunkers, de plages et d’hôpitaux privés", regorgeant de luxe. Le tout a été mis au jour par les rebelles lors de leur conquête de la ville.
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