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Ukraine : la France et l'Allemagne appellent à la désescalade

François Hollande et Angela Merkel haussent le ton face à Vladimir Poutine. Les deux chefs d'Etat européens ont tenu un discours commun à l'issue de deux jours d'une rencontre informelle sur les terres de la chancelière allemande. D'une même voix, ils appellent à la désescalade et réclament le respect de la prochaine élection présidentielle en Ukraine, menaçant Moscou de tirer les "conséquences appropriées" en cas d'échec de ce scrutin. 
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Thomas Peter Reuters)

Alors que le risque d'une division de l'Ukraine
n'a jamais été aussi visible, le président français et la chancelière allemande ont haussé le ton samedi, plaidant pour une résolution politique à la crise qui embrase la région depuis  le rattachement en mars dernier de la Crimée à la Russie,
dénoncé comme une annexion par Kiev.

Dans une
déclaration commune adoptée lors de la visite informelle de François
Hollande dans le fief électoral d'Angela Merkel, les deux dirigeants européens ont
prévenu Moscou qu'ils tireraient les "conséquences appropriées " d'un
échec des élections présidentielles anticipées prévues le 25 mai en Ukraine.

Des référendums qui n'ont "aucune portée"

L'importance de ce scrutin est jugée "capitale " par Paris et Berlin, alors
que les
séparatistes pro-russes préparent, eux, le referendum d'auto-détermination prévu
demain dans plusieurs villes de l'est du pays. Des référendums qualifiés d'"illégaux " par le couple franco-allemand et "qui n'ont aucune portée" , a dit François Hollande dans une déclaration à la presse.

"Nous avons des relations avec Vladimir Poutine et nous les utilsons afin qu'il puisse bien prendre en considération l'enjeu  de ces prochaines semaines en Ukraine ", a par ailleurs déclaré le président français.

Un appel à la retenue dans les deux camps

Dans ce contexte de grande tension, renforcé par la démonstration de force vendredi du président
russe qui avait fait le déplacement en Crimée, un affront pour
Kiev, le couple franco-allemand appelle à la désescalade.

D'une même voix, François
Hollande et Angela Merkel demande une réduction "visible" des forces
russes à la frontière ukrainienne. Mais ils invitent aussi les forces de
sécurité ukrainiennes à "s'abstenir de conduire des actions offensives
avant les élections". "L'usage légitime de la force pour protéger les personnes
et les infrastructures doit être proportionné", ont-ils estimé dans un texte diffusé à Stralsund à
l'issue de leur rencontre.

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