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Un nouveau général français pour transformer l'Otan

Jean-Paul Paloméros succède à son compatriote Stéphane Abrial à la tête de l'Allied Command for Transformation. Il devient ainsi l'un des principaux responsables de l'Otan, avec la lourde tâche d'adapter l'Alliance aux nouvelles menaces stratégiques... Dans un contexte de restrictions budgétaires.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Rich-Joseph Facun Reuters)

À 59 ans, le général Jean-Paul Paloméros hérite d'une situation complexe. Comment faire évoluer l'Otan malgré la baisse généralisée des budgets de la Défense dans les pays européens ? "Il y a matière à être inquiet" , explique son prédécesseur, le général Abrial. Tous les États membres "ont exprimé leur souhait de maintenir à au moins 2% de leur PIB leur dépenses de défense. Or rares sont ceux qui y arrivent. Il est de plus en plus difficile dans tous les pays de l'Alliance d'acquérir, voire de maintenir les capacités."

"C'est un défi considérable" , reconnaît Jean-Paul Paloméros. Devenu le militaire français le plus haut gradé au sein de l'Otan, il devra poursuivre le travail engagé par Stéphane Abrial depuis 2009. Sa nomination marquait alors le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique, 43 ans après le départ fracassant du général de Gaulle.

Les États-Unis moins présents à l'avenir

Le contexte de cette arrivée est complexe. L'intervention en Libye, en 2011, a révélé des lacunes dans les armées européennes. On manquait par exemple d'avions ravitailleurs. Plus globalement, les Européens doivent faire face à une nouvelle posture des États-Unis (qui représentent à eux seuls 75% des dépenses militaires de l'Otan). Les Américains veulent désormais se concentrer sur l'Asie-Pacifique, et donc réduire leurs forces en Europe.

Face à tous ces défis, le général Paloméros devra superviser le projet de "défense intelligente" ("smart defense") initiée par le général Abrial. Elle promeut les projets de coopération ciblés. 150 projets sont à l'étude, et 24 d'entre eux sont "déjà en cours" . Il sera pour cela à la tête d'une équipe d'un millier de personnes, dont la moitié à Norfolk. Il devra également tracer un avenir à l'Otan après la fin de l'opération en Afghanistan, qui dure depuis plus de dix ans.

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