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Une centaine de manifestants ont été bloqués samedi par la police à Alger

Cette troisième marche en faveur d'un changement de régime en Algérie a été une nouvelle fois neutralisée.Emmenés par le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Saïd Sadi, les manifestants ont été repoussés vers le front de mer.M.Sadi et ses partisans ont promis de continuer à protester "tous les samedis".
Article rédigé par France2.fr
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La police bloque les manifestants, à Alger, le 26/02/2011 (AFP/FAROUK BATICHE)

Cette troisième marche en faveur d'un changement de régime en Algérie a été une nouvelle fois neutralisée.

Emmenés par le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Saïd Sadi, les manifestants ont été repoussés vers le front de mer.

M.Sadi et ses partisans ont promis de continuer à protester "tous les samedis".

"J'ai reçu des coups de matraque au ventre lorsque j'ai tenté de m'opposer à des policiers qui chargeaient Saïd Sadi. Je me suis évanoui et on m'a transporté à l'hôpital. Je ne suis pas blessé", a indiqué Mohamed Khendek, un autre député du RCD.

La manifestation devait se diriger de la Place des Martyrs vers celle du 1er Mai, à quelque 4 km de là, selon un modus operandi similaire aux manifestations avortées des 12 et 19 février mais suivant un itinéraire inversé.

La forte présence policière sur la place et aux alentours a empêché tout rassemblement.

Une vingtaine de partisans du président Bouteflika sont apparus, brandissant des portraits, scandant son nom. La présence de la police entre les deux camps a évité tout affrontement.

Cette marche avortée intervient après la levée jeudi de l'état d'urgence décrété il y a 19 ans. Les manifestations de rue demeurent toutefois interdites dans la capitale.

Autre souci pour l'opposition, la scission en deux cette semaine. Le camp de la société civile et des syndicats autonomes de la CNCD n'a pas voulu manifester samedi. Il entend d'abord "recadrer le mouvement".

L'un des fondateurs de la CNCD, l'universitaire et journalise Fodil Boumala, a annoncé sa démission du mouvement, ne pouvant cautionner "sa scission".

Outre la levée de l'état d'urgence, le pouvoir a annoncé une série de mesures en faveur de l'économie, de l'emploi et du logement pour tenter de reconquérir l'opinion publique et se mettre à l'abri d'une contestation similaire à ce qui s'est passé en Egypte ou en Tunisie.

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